Bolivie : Cratère de Maragua, villages Jalq’A et Anniversaire de Geoffrey

Le 22 Mai 2020, nous partons pour trois jours de trek avec l’agence du Condor, notre repère à Sucre. Premier trek sur plusieurs jours pour Eden, et l’occasion pour tous les trois de découvrir le fameux cratère de Maragua et les villages Jalq’A.

Nous avons rendez-vous de bon matin au Condor, et faisons connaissance du reste de la petite troupe : Crispi, notre guide, un vrai Indien vivant dans son pueblo (village) quand il ne guide pas les touristes, Ladania, une étudiante, guide volontaire (bénévole) qui en général mène les touristes à travers les rues de Sucre pour perfectionner son Anglais, et qui vient là découvrir les excursions du Condor pour voir si elle pourrait, elle aussi, faire découvrir la région aux étrangers, et puis une Suisse-Allemande, Sandra, la cinquantaine, qui voyage plusieurs mois à vélo par an quand elle n’exerce pas son métier d’infirmière, et Georges, le British de 27 ans, en congé sabbatique autour du monde. Il ne lui reste plus que 15 jours de voyage, et il est déjà nostalgique…Il est par ailleurs fan de Harry Potter, ça lui fait un bon sujet de conversation avec Eden (enfin, en Anglais, on va surtout devoir traduire tous les tours de magie, nous…)

On range nos gros sacs dans les consignes du Condor, et nous partons en 4X4, direction le Sanctuaire de la vierge de Chataquilla. Nous laissons Sucre derrière nous pour monter à travers la cordillère de los frailes (des moines), sur une piste bien pentue. 

Arrêt au Mirador sur Sucre. La ville s’est perdue sous les nuages, mais le tableau n’en est certainement que plus beau…

Mirador sur Sucre - Bolivie
Mirador sur Sucre – Bolivie

Au bout d’une heure, nous atteignons enfin le Sanctuaire, face à un amphithéâtre tout moderne qui nous étonne. Crispi nous explique qu’ici se retrouvent tous les Indiens des villages des alentours pour un concours de danse annuel qui n’a rien d’une plaisanterie. Le village qui gagne remporte de nombreuses aides matérielles pour sa communauté. « Alors on danse »…

Pour notre part, nous prenons un solide petit déjeuner dans un froid auquel on va bien finir par s’habituer « un jour » (il est encore tôt, et on doit être à 3500 mètres d’altitude…). Puis nous nous dirigeons vers la petite chapelle derrière l’église pour faire des offrandes à la Vierge de Guadalupe, alias Pachamama. Il n’y a pas que sur les toiles du Barroco Mestizo que la terre-mère et la mère du petit Jésus se confondent. 

Instant de respect intense. On sent que Crispi y met tout son cœur, alors nous aussi. Et nous offrons à la petite vierge feuilles de coca et alcool, présents religieux bien étranges à nos yeux d’occidentaux, et qui rappellent fort ceux au Tio du fond des mines de Potosi.

Sanctuaire de la vierge de Chataquilla - Région de Sucre - Bolivie
Sanctuaire de la vierge de Chataquilla – Région de Sucre – Bolivie
La Vierge de Guadalupe - Sanctuaire de la vierge de Chataquilla - Région de Sucre - Bolivie
La Vierge de Guadalupe – Sanctuaire de la vierge de Chataquilla – Région de Sucre – Bolivie

Nous sommes enfin prêts pour démarrer notre descente via le chemin de l’Inca qui démarre à une centaine de mètres du sanctuaire depuis la piste. Face à nous la montagne s’est encore parée de ces belles teintes multicolores, du violet au vert. Je me dis que mon œil est un peu trop blasé après les montagnes aux 7 et 14 couleurs du Nord Argentin….Tout l’ancien Empire Inca est parsemé de ces chemins que les jeunes messagers parcouraient en courant d’un bout à l’autre de l’Empire, sur le principe d’une course-relais : chacun effectuant quelques kilomètres le plus vite possible.

Ceux qui passaient par ici reliaient Potosi à La Paz, mais ce chemin en particulier fut assez peu emprunté, et désormais il n’y a plus que les touristes qui cheminent dessus.

Crispi nous initie à la façon de chiquer la coca “qui donne de l’énergie”. Franchement je trouve ça pas bon (hormis en infusion), mais Eden et Geoffrey adorent. 

La descente est bien raide, et heureusement que le terrain est sec. Je n’aurais pas trop aimé descendre ça en terrain glissant..

Eden n’arrête pas de souffler et râler, se fait mal à une cheville.. je crains le pire.. on est quand même partis pour 3 jours, et j’ai bien expliqué à Crispi qu’elle était “passe partout”, marchait même mieux que certains adultes. Alors pour l’instant, pas vraiment. Allez choupette ! On se motive ! Tu étais trop contente de le faire, ce trek !!

Début du Chemin de l'Inca - Région de Sucre - Bolivie
Début du Chemin de l’Inca – Région de Sucre – Bolivie
Début du Chemin de l'Inca - Région de Sucre - Bolivie
Début du Chemin de l’Inca – Région de Sucre – Bolivie
Chemin de l'Inca - Région de Sucre - Bolivie
Chemin de l’Inca – Région de Sucre – Bolivie
Chemin de l'Inca - Région de Sucre - Bolivie
Chemin de l’Inca – Région de Sucre – Bolivie
Chemin de l'Inca - Région de Sucre - Bolivie
Chemin de l’Inca – Région de Sucre – Bolivie

En bas, nous rejoignons une piste assez large, et continuons à descendre jusqu’au fond de la vallée. Nous longeons ensuite la rivière un bon moment. Eden a retrouvé son entrain, en faisant traduire à son père tous les récits de Harry Potter pour Georges.

Nous nous arrêtons pour pique-niquer près d’un petit bras de rivière bien paisible. Et puis c’est l’heure de la sieste. Pas trop dur le trek, jusqu’ici…

Région de Sucre - Bolivie
Région de Sucre – Bolivie
Région de Sucre - Bolivie
Région de Sucre – Bolivie
Pont de singe - Région de Sucre - Bolivie
Pont de singe – Région de Sucre – Bolivie

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L’après-midi, nous poursuivons sur quelques kilomètres encore en fond de vallée, puis traversons un pont suspendu, avant de commencer notre remontée vers les hauts plateaux de la Cordillière De Los Frailes. Le passage est assez étroit mais nous évoluons dans un environnement assez exceptionnel.

Presque au bout, un passage en devers dans les petits graviers rappelle me rappelle que je souffre de vertige. Ne pas glisser, c’est quand même bien profond en dessous. Crispi vient “me sauver” et me prend la main. C’est pas mal d’avoir un guide quand même ! Au sommet, petite pause sous un bel arbre. J’adore ce guide qui nous fait faire des pauses !! La vue d’ici est magnifique. Crispi croit nous impressionner en nous indiquant l’altitude m’enfin, bon, on est rodés (même si le souffle reste court). 

Dans la cordillère de Los Frailes - Région de Sucre - Bolivie
Dans la cordillère de Los Frailes – Région de Sucre – Bolivie
Dans la Cordillère de Los Frailes - Region de Sucre - Bolivie
Dans la Cordillère de Los Frailes – Region de Sucre – Bolivie
Dans la cordillère de Los Frailes - Région de Sucre - Bolivie
Dans la cordillère de Los Frailes – Région de Sucre – Bolivie
Dans la Cordillère de Los Frailes - Region de Sucre - Bolivie
Dans la Cordillère de Los Frailes – Region de Sucre – Bolivie
Dans la cordillère de Los Frailes - Région de Sucre - Bolivie
Dans la cordillère de Los Frailes – Région de Sucre – Bolivie
Dans la cordillère de Los Frailes - Région de Sucre - Bolivie
Dans la cordillère de Los Frailes – Région de Sucre – Bolivie
Dans la cordillère de Los Frailes - Région de Sucre - Bolivie
Dans la cordillère de Los Frailes – Région de Sucre – Bolivie

Nous reprenons notre marche sur l’altiplano, entre les champs de blé, de quinoa et quelques moutons. Nouvelle pause près d’une maison traditionnelle isolée, en adobe, avec son four à pain et son puit. Nous montons à nouveau, et croisons quelques villageoises vendant des bracelets en laine. Chercher le touriste ici ne doit pas rapporter une fortune. A la troisième femme, une mamie de 80 ans au moins, je craque. On lui en achète trois !

Champ de blé - Région de Sucre - Bolivie
Champ de blé – Région de Sucre – Bolivie
Altiplano - Dans la cordillère de Los Frailes - Région de Sucre - Bolivie
Altiplano – Dans la cordillère de Los Frailes – Région de Sucre – Bolivie
Fermette isolée - Dans la cordillère de Los Frailes - Région de Sucre - Bolivie
Fermette isolée – Dans la cordillère de Los Frailes – Région de Sucre – Bolivie

A part ces femmes, nous n’aurons pour l’instant croisé personne de la journée. Alors que le soleil commence à décliner nous parvenons à la lisière de Maragua.

Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie
Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie

On a marché 17 kilomètres aujourd’hui. Pas mal.. Nous nous posons dans une petite auberge toute simple. Trois chambres. Crispi et Ladania dormiront dans une minuscule annexe.

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NRégion de Sucre – Bolivie

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Crispi nous propose d’aller à la Garganta del Diablo, une cascade toute proche. Mais Eden n’est pas hyper motivée, et vu mon vertige, Crispi me déconseille. OK, on en profite pour se reposer toutes les deux pendant que les autres partent pour un dernier petit tour.

Le soir nous nous retrouvons pour un dîner bien sympathique et multilingue autour d’une soupe de quinoa plus que bienvenue. A 20H, tout le monde est au lit !

Le 23 Mars, réveil très matinal avec une séance d’éveil musculaire par Crispi qui me fait un peu sourire. OK, on a marché hier, mais franchement, ça va ! Dehors, des jeunes ont dormi sous tente, et vu la température… je me demande comment ils ont tenu. C’est ça aussi cette région : quasi aucun hébergement, il faut donc être prévoyant et arriver tôt…

Il n’est pas 7H30 lorsque nous décollons de l’auberge. Nous longeons d’abord le fond d’un cours d’eau asséché, puis commençons à amorcer la montée. L’objectif de Crispi est de nous faire atteindre le haut du cratère avant qu’il ne fasse trop chaud. Ici, le relief que nous avons un peu découvert la veille est des plus remarquable, formant une vaste cuvette aux sommets arrondi. Sur les pentes, d’étranges formes rondes, comme si un géant avait battu la montagne pour faire une mousse chantilly verte et violette. C’est vraiment beau !

Le mystère demeure encore sur les origines de ce paysage étrange. Et la théorie de Crispi ne semble pas beaucoup plus solide que les autres. Ce qui qui est certain c’est que contrairement aux apparence, ce n’est pas le cratère d’un volcan. Le paysage serait dû à la tectonique des plaques, et aux effets des marées d’une mer qui se serait retirée il y a fort fort longtemps (oui parce que là, elle est très très loin, la mer, à plusieurs milliers de kilomètres…). Certains disent même que le cratère est l’oeuvre d’extra-terrestres… ou plus probablement d’une météorite…

Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie
Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie
Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie
Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie
Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie
Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie
Cratere de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratere de Maragua – Région de Sucre – Bolivie

En chemin, nous croisons pas mal de petits écoliers descendant les pentes du cratère au pas de course. C’est bientôt l’heure de l’école ! Crispi nous explique : Maragua accueille tous les écoliers des villages environnants. Il y a une école, et même un petit collège. Pour que les parents acceptent d’y envoyer leur progéniture, le gouvernement offre aux enfants chaque jour le petit déjeuner et le déjeuner : Dans la région on ne parle quasi que Quechua, et il est important que les enfants apprennent l’Espagnol s’ils veulent une vie un peu plus facile que celle de leurs parents. Alors l’état y a mis les moyens. Il y a même des bus scolaires qui ramassent les enfants et les ramènent chez eux tous les soirs. Alors pourquoi tant d’enfants à pied ? Parce que là ils descendent et que ça les amuse beaucoup plus de courir que d’attendre le bus. Mais au retour, ils seront bien contents de remonter chez eux en véhicule. 

J’essaie d’échanger quelques mots avec une fillette qui s’est arrêtée pour nous observer. Elle prend la fuite en courant. Halala, ils sont toujours aussi timides, les Indiens…même la nouvelle génération…

La grimpette est bien éprouvante, avec l’altitude, et Crispi a eu bien raison de nous faire partir tôt. En haut le spectacle est sublime, on apprécie !

Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie
Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie
Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie
Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie
Cratère de Maragua - Région de Sucre - Bolivie
Cratère de Maragua – Région de Sucre – Bolivie

Nous sommes désormais passés de l’autre côté de la montagne, et laissons le beau cratère derrière nous. Un peu plus loin, nous croisons une petite famille de touristes Boliviens. Le père, la mère, les enfants, et la grand-mère, originaire de la région. Ils sont à la recherche du pueblo de la Mama qu’elle a laissé derrière elle pour une autre vie il y a des siècles. Et leur 4X4 peine à se faufiler sur les pistes qui existent, ou pas. Bref, ils sont complètement perdus, mais le père est très fier de pouvoir converser avec nous en Espagnol, pendant que sa vieille mère s’est mise à faire du feu pour préparer le repas : il n’y a pas un restaurant dans le coin ! Ca c’est sûr ! Franchement, même Crispi a du mal à leur expliquer comment poursuivre en voiture par ici…. 

Cordillère de Los Frailes - Autour de Sucre - Bolivie
Cordillère de Los Frailes – Autour de Sucre – Bolivie
Cordillère de Los Frailes - Autour de Sucre - Bolivie
Cordillère de Los Frailes – Autour de Sucre – Bolivie
Trek autour de Sucre - Bolivie
Trek autour de Sucre – Bolivie

Nous bifurquons bientôt, quittant le chemin encore large pour nous enfoncer dans la lande et redescendre, entre pierres, buissons et herbes rases. Nous croisons un paysan qui nous fait signe de loin et ne tardons pas à parvenir au lieu-dit de Ninu Mayu. Je suis fatiguée, mon corps réclame une pose et les autres sont déjà assis quand nous arrivons avec Eden. Je m’allonge sur la pierre inclinée bien lisse qui s’offre à moi, au soleil. Ha ! Enfin ! Et là, les 4 autres se marrent. Attention, Juliette, regarde bien autour de toi !! Tu es allongée juste contre des empreintes de… dinosaures ! Non ??? Si !!! Ha génial ! J’ai retrouvé toute mon énergie, et Eden aussi (enfin, elle ne l’avait pas vraiment perdue…).

On est comme des folles ! Ha he bien là on ne peut pas dire, ce n’est pas comme au Parque Cretacico, où on nous avait interdit de nous approcher à moins de 200 mètres ! Nous sommes littéralement DESSUS ! Certes, il n’y en a pas 5000 : ici seuls deux dinos se sont apparemment promenés en nous laissant leurs traces en souvenir, mais nous sommes trop contents ! Quelle impression de pouvoir glisser sa main ou son pied dans les empreintes de ces géants préhistoriques. Il faut dire que nous sommes seuls et l’endroit reste confidentiel, mais il ne faudrait pas laisser faire si des hordes de touristes venaient ici ! Une paysanne vient quand même nous vendre des tickets pour le droit d’accès au site, pour quelques centimes d’Euros…. Un peu simpliste le système de billetterie, mais on apprécie de voir cette femme avec laquelle Crispi converse, en Quechua évidemment.

Nous passons un bon moment ici. Sur la colline en face, une grande maison nous interpelle. Crispi nous explique que quelqu’un a essayé de faire construire un hôtel-restaurant, mais que le projet a périclité, faute d’accessibilité du lieu. On est à la fois peiné pour l’entrepreneur, et soulagés de voir des endroits encore bien préservés comme celui-ci. Finalement le manque de route est peut être une chance…

Crevée ! Sur la trace des dinosaures - Région de Sucre - Bolivie
Crevée ! Sur la trace des dinosaures – Région de Sucre – Bolivie
C'est grand les empreintes de dinos ! - Région de Sucre - Bolivie
C’est grand les empreintes de dinos ! – Région de Sucre – Bolivie
Sur la trace des dinosaures - Région de Sucre - Bolivie
Sur la trace des dinosaures – Région de Sucre – Bolivie
Empreintes de Dinosaures - Région de Sucre - Bolivie
Empreintes de Dinosaures – Région de Sucre – Bolivie
Empreintes de Dinosaures - Région de Sucre - Bolivie
Empreintes de Dinosaures – Région de Sucre – Bolivie

Nous repartons en enchaînant directement sur la montée du plan incliné où ont marché les dinosaures. Bien incliné, en fait. Bien bien dur ! Contente d’arriver en haut !

Sur la trace des dinosaures - Région de Sucre - Bolivie
Sur la trace des dinosaures – Région de Sucre – Bolivie
Traces de dinosaures - Région de Sucre - Bolivie
Traces de dinosaures – Région de Sucre – Bolivie
Remontée de la paroi aux dinos - Région de Sucre - Bolivie
Remontée de la paroi aux dinos – Région de Sucre – Bolivie

Mais c’est fini, le reste de la journée nous évoluerons dans de jolis paysages plats ou en descente.

Nous pique-niquons aux abords d’un village signalé sur aucune carte, aucun plan. Sieste au soleil encore. Il est assez hédoniste, notre guide, et on en profite aussi.

L'heure de la sieste - Région de Sucre - Bolivie
L’heure de la sieste – Région de Sucre – Bolivie

La marche s’achève tranquillement sur des chemins qui sont plutôt des pistes complètement défoncées (il passe vraiment par ici le car scolaire ??). Nous entrons à 15H dans le village de Potolo, plus grand, plus structuré, avec ses champs de blé, de quinoa et de maïs autour, et sa mignonne placette au centre.

Trek - Region de Sucre - Bolivie
Trek – Region de Sucre – Bolivie
Région de Sucre - Bolivie
Région de Sucre – Bolivie
Champs de Quinoa - Région de Sucre - Bolivie
Champs de Quinoa – Région de Sucre – Bolivie
Récolte du blé - Région de Sucre - Bolivie
Récolte du blé – Région de Sucre – Bolivie
Champ de blé - Région de Sucre - Bolivie
Champ de blé – Région de Sucre – Bolivie
Quinoa - Région de Sucre - Bolivie
Quinoa – Région de Sucre – Bolivie
Notre hébergement à Potolo - Région de Sucre - Bolivie
Notre hébergement à Potolo – Région de Sucre – Bolivie

Ce soir nous logeons dans de jolies cabanas en adobe peintes en blanc, où nous sommes seuls. Nous profitons de la belle cour intérieure pour nous détendre avec mate de coca et petits gâteaux. Ce tea-time improvisé ravit Georges, notre British qui s’anime et échange de nouveau avec Eden sur Harry Potter.

Ha… il n’y a pas d’électricité. On dîne tôt à la bougie, et on fait l’impasse sur la douche.

Le 24 Mai au matin, après un bon petit-déjeuner, Crispi nous emmène dans une ferme aux abords du village. Là nous attendent des tisserandes Jalq’A, celles qui créent ces beaux tissus rouges et noirs que nous avons découvert au Museo de Arte Indigena de Sucre. Et Crispi nous explique à nouveau les trois mondes et les animaux et monstres qui les peuplent : le ciel, la terre (la Pachamama) et l’Infra-monde (le monde sous-terrain), là où les Dieux des Anciens se seraient réfugiés à l’arrivée des Espagnols Catholiques avec leur Dieu unique.

Deux jeunes femmes très sérieuses tissent tandis que la grand-mère s’occupe du bébé de l’une d’entre elles. Jamais elles ne nous adresseront la parole, à peine échangeront-elles quelques mots avec Crispi, qui doit rapporter au Condor un bout de tissus pour voir s’ils peuvent en orner certains tee-shirts ou polaires pour les touristes. Car le Condor soutient à sa façon cet art ancestral et les communautés qui le créent, en achetant une partie de leur travail. Pour notre part, nous nous offrons un petit souvenir, quelques centimètres carrés de tissus rouge et noir exceptionnel. Il parait qu’il faut trois mois pour en faire une vraie pièce. Et Crispi nous explique que le métier se perd : avec la scolarisation des filles, elles ne passent plus leur vie à tisser. Bon, OK, il faut préserver l’artisanat, mais on ne va pas maintenir les femmes dans la misère et l’ignorance non plus !

Tisserande Jalq'A - Potolo - Region de Sucre - Bolivie
Tisserande Jalq’A – Potolo – Region de Sucre – Bolivie
Tisserande Jalq'A - Potolo - Region de Sucre - Bolivie
Tisserande Jalq’A – Potolo – Region de Sucre – Bolivie
Tisserandes Jalq'A - Potolo - Region de Sucre - Bolivie
Tisserandes Jalq’A – Potolo – Region de Sucre – Bolivie

Nous quittons bientôt les tisserandes, pour aller prendre le colectivo, petit bus public, qui doit nous ramener à Sucre. Quand nous partons il est littéralement bondé. Heureusement qu’Eden n’est pas épaisse…

La piste est… comment dire… d’un autre temps ? inexistante ? Nous longeons un profond canon et dans les virages la route, en devers, avec de l’eau qui s’écoule me fait craindre l’accident en permanence….De toute façon même en ligne droite je ne suis pas certaine qu’une roue ne soit partiellement dans le vide de temps en temps. On n’est pas sur la route de la mort, mais pour moi c’est tout comme. La pire route depuis le début de notre voyage autour du monde, même si elle traverse des paysages somptueux. Et là dessus Eden s’est mise à souffrir d’un mal de ventre atroce. Il n’y a pas vraiment de toilettes à l’horizon…Heureusement nous finissons par rejoindre Sucre et le Condor. 

Nous déjeunons tous ensemble dans une bonne ambiance, puis quittons nos amis.

Notre équipe pour le trek - Condor Trekkers - Sucre - Bolivie
Notre équipe pour le trek – Condor Trekkers – Sucre – Bolivie

Dehors, les défilés se sont encore intensifiés en vue de la fête de demain…. Nous finissons la journée chez Carmen et son bel AirBnB Jardin de su Merced. Quel bonheur ! Le soir, nous retrouvons Sandra au Kultur Berlin. Il y a un spectacle de danses traditionnelles. Un peu kitch mais l’ambiance bat son plein. Nous croisons encore des voyageuses avec qui nous avons traversé le Salar d’Uyuni. Décidément, on se suit, en Bolivie.

Danses traditionnelles - Sucre - Bolivie
Danses traditionnelles – Sucre – Bolivie
Danses traditionnelles - Sucre - Bolivie
Danses traditionnelles – Sucre – Bolivie
Danses traditionnelles - Sucre - Bolivie
Danses traditionnelles – Sucre – Bolivie

Bilan de notre super trek : nous ne regrettons pas une seconde de l’avoir fait, même si nous avons pour cela hypothéqué Cochabamba, depuis laquelle nous pensions visiter le parc de Toro Toro et ses traces de dinosaure. Mais ce n’est pas grave : on en aura vues, des traces, finalement, et Eden était hyper fière de ses 30 km en 2 jours, et nous avons évité pas mal de transport. Bien sûr, vu la difficulté, cette marche peut aisément le faire en toute autonomie, mais nous n’en aurions pas appris autant, et surtout il n’y a aucun marquage, ce qui aurait rendu notre marche difficile dès que nous aurions quitté les pistes. Et puis l’hébergement aurait été incertain.

Le 25 Mai, c’est la fête de l’indépendance, mais surtout pour nous l’anniversaire de Geoffrey. Pour fêter ça, c’est lui qui choisit le programme de la journée. Petit appel à la France, aux parents, et à nos amis Loic et Gwendo. Loic est né quasi le même jour que Geoffrey, alors un clin d’oeil s’impose.

La matinée passe dans le jardin de Carmen paisiblement, puis nous descendons au centre, où les parades d’étudiants, écoliers, militaires, syndicats et autres s’enchaînent. La fête bat son plein. C’est un peu pour toi mon chéri ?

Allocution des officiels - Sucre - Bolivie
Allocution des officiels – Sucre – Bolivie
Défilé du 25 de Mayo - Sucre - Bolivie
Défilé du 25 de Mayo – Sucre – Bolivie
Défilé du 25 de Mayo - Sucre - Bolivie
Défilé du 25 de Mayo – Sucre – Bolivie
Hommage au Général Sucre - Sucre - Bolivie
Hommage au Général Sucre – Sucre – Bolivie
Fete de la première révolte vers l'indépendance - Sucre - Bolivie
Fete de la première révolte vers l’indépendance – Sucre – Bolivie

Nous déjeunons à la Torre del Campanillo. C’est plutôt un bar qui fait quelques plats mais la vue de là haut est imprenable. C’est un mirador en fait !

Dejeuner avec vue - Sucre - Bolivie
Dejeuner avec vue – Sucre – Bolivie
Torre del Campanillo - Sucre - Bolivie
Torre del Campanillo – Sucre – Bolivie
Dejeuner avec vue - Sucre - Bolivie
Dejeuner avec vue – Sucre – Bolivie

Puis Geoffrey s’offre une bonne coupe de cheveux (bien nécessaire) dans “le meilleur coiffeur de Sucre” selon Carmen.

Chez le coiffeur - Sucre - Bolivie
Chez le coiffeur – Sucre – Bolivie
Geoffrey très fier de sa nouvelle coupe de cheveux - Sucre - Bolivie
Geoffrey très fier de sa nouvelle coupe de cheveux – Sucre – Bolivie

Nous retournons chez Para ti, le chocolatier, pour un café-chocolat-de-luxe en dessert. Et nous tombons par hasard dans le Festival du Chocolat. Dégustations et animations en prime.

Nous nous accordons quelques fruits au chocolat quand tout à coup on m’interpelle, en Français. C’est David, le père d’une autre famille voyageuse. On se suit depuis quelques temps sur les réseaux sociaux et il m’a reconnue. Trop drôle ! Nous faisons connaissance avec lui et sa femme, Sabrina, pendant que nos enfants sont déjà partis jouer entre les stands. Sandra, notre Suissesse voyageuse, passe une tête. Mais vraiment c’est LE LIEU des rencontres, Sucre !

Festival du Chocolat - Sucre - Bolivie
Festival du Chocolat – Sucre – Bolivie
Festival du Chocolat - Sucre - Bolivie
Festival du Chocolat – Sucre – Bolivie
Festival du Chocolat - Sucre - Bolivie
Festival du Chocolat – Sucre – Bolivie

Mais Il est déjà 17H. Le temps passe trop vite en bonne compagnie ! Nous partons rapidement récupérer nos affaires et cette fois-ci dire au revoir à Carmen pour de bon.

Ce soir nous prenons le bus de nuit pour La Paz. La gare routière est encore d’une désorganisation sans nom mais nous commençons à y être habitués. Je pars me changer. Un homme vend des couvertures. Je lui en achète une. Trop peur d’avoir froid cette nuit… Pour une soirée d’anniversaire, on a fait mieux, Geoffrey, mais on se rattrapera, promis.

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