Genèse 1 : Une envie… qui ne se dit pas…

J’ai toujours eu la bougeotte, aussi longtemps que je me souvienne.

A 5 ans, alors que je commençais à déchiffrer vaguement les syllabes, je me souviens parfaitement réussir pour la première fois à lire la pancarte « Longwy » (la ville d’où je viens, une autre histoire). Et là, du haut de mon 1 mètre 12, me faire cette réflexion, surtout pas partagée avec mes parents : « ha, je pensais pouvoir me débrouiller sans eux, mais en fait, j’avais tort ! « Maintenant que je sais lire les pancartes, je peux effectivement me passer d’eux ! »

Réflexion présomptueuse, mais preuve d’un esprit indépendant, et ayant envie de lire bien d’autres pancartes, déjà.

L’avantage d’habiter une petite ville, c’est que dès qu’on a le bac, on bouge ! Et moi, j’ai vite eu très envie d’aller loin, de voir plus grand. Metz, Lille, Madrid, Paris.

J’ai un peu raté le coche avec le retour à la case Paris après Madrid (surtout que je rêvais plus de Mexico), mais pour la bonne cause : Rencontre avec mon complice, ma moitié.

Manque de bol, il avait fait Allemand et créé son entreprise. Dur de continuer ma spirale Latino dans laquelle je me sentais si bien partie.

Et les rêves d’ailleurs sont devenus la joie de vivre au quotidien avec son chéri, ses amis, pas trop loin de sa famille, et quelques années plus tard d’avoir une petite fille. Mais le syndrome de la bonne élève devenait trop pesant, et je m’oubliais un peu, tout en étant bien consciente de la chance que j’avais.