2017, une année de M… on perd l’un de nos si proches amis, et la santé de Geoffrey n’est pas forcément au beau fixe.
Une envie féroce de se sentir vivants, toujours, toujours plus.
Alors, un jour, comme avec Geoffrey on n’est jamais d’accord sur rien (c’est ce qui fait le charme de notre couple, et fera certainement celui de notre tour du monde), il essaie de me convaincre qu’acheter un terrain, bâtir une maison éco-responsable dessus, ça serait FORMIDABLE
Et là, moi, je me sens… totalement prisonnière. Il me provoque. Ha oui, et toi, c’est quoi ton rêve, hein ? Je sèche, 3 minutes, ou 2, ou 30 secondes. « Moi c’était de faire le tour du monde, et on ne le fera JAMAIS » ! (ben oui quoi, presque 45 ans, deux bons jobs, plein d’amis, une fillette, des grands parents accro à la fillette, et j’en passe)
JAMAIS. On se regarde, et là, tout remonte à la surface. Les dernières difficultés, nos projets de vie à l’étranger quand on s’est rencontrés, nos voyages (combien de fois Geoffrey m’a dit « tu ne vis que pour les vacances ». Erreur, je ne vivais que pour les voyages). Ce rêve quand Eden était encore en maternelle, « on fait le tour du monde », et qui nous avait encore échappé pour une bonne (?) raison quelconque.