Yoko nous attend à la sortie du métro, à Osaka. Elle est l’un de nos premiers contacts dans la ville. On découvre une jolie Japonaise en Kimono, tout sourire. Malgré ses « getas » (sandales en bois traditionnelles), et le kimono qui l’entrave, elle marche très vite dans les rues d’Osaka, et nous avons droit à une visite guidée au pas de course. On arrive chez elle. Elle nous accueille dans son joli appartement tout blanc, baigné de lumière, très moderne.
Son cours de cuisine est fantastique. Mais au delà d’apprendre à retourner l’omelette Japonaise dans les règles de l’art, ce que nous retiendrons c’est la discussion qu’on a eu avec elle durant le repas.
Elle a beau accueillir ses hôtes en Kimono, elle connait bien Paris : elle y est déjà venue 7 fois (!!). Elle a une amie là-bas. Je lui dis qu’elle va finir par ne plus revenir au Japon. Elle s’en défend en riant, mais on la sent plus « occidentale » que tous les autres Japonais avec qui on a parlé.
La cuisine dans la vie de Yoko est élevé au niveau d’un art, relevant même du sacré. Ça se sent, se respire. D’ailleurs, en France, elle a participé à l’Atelier des chefs.

Un beau jour, elle a plaqué son super job de cadre commercial chez Panasonic pour donner des cours de cuisine, à plein temps. Elle fait elle-même sa base de miso, la fermentation (de riz ou de poisson) n’a plus de secret pour elle. Elle a conservé tous les ustensiles traditionnels de ses grands parents. Elle revient de quelques jours de vacances, où elle est allée rencontrer un grand chef, pour apprendre des techniques particulières.
Panasonic est bien, bien loin… Finis les risques de burn out ! Vive la liberté ! Sa nouvelle activité de Chef à domicile lui en donne beaucoup. Et ça, elle adore !
Enfin une Japonaise qui a réussi à sortir du carcan et a osé choisir sa passion. Attention, un nouveau chef est né ! Et elle rigole pas (mais elle sourit beaucoup :-))
NB : Si vous passez par là, on vous recommande chaudement ses cours.