On avait pas mal d’attentes sur Takayama, vu que c’était LE lieu que nous avait conseillé Anne Lo, qui a longtemps vécu au Japon.
Et.. c’est vrai que c’est super joli, Takayama !
Alors… à priori la petite ville doit être plus touristique qu’à l’époque où elle-même l’a découverte, mais en septembre, on recommande vraiment.
16 Septembre : Takayama, ou la vie aux temps anciens au Japon
Si la ville a tant de charme, c’est qu’une fois dépassés les quartiers urbains, on arrive vite dans le quartier typique de Sanmachi-suji, avec ses maisons anciennes, ses brasseries de saké, que les producteurs se font un plaisir de vous faire déguster, ses artisans… au milieu d’échoppes pour touristes, il faut quand même l’avouer.
Nous décidons de pousser la porte de la demeure d’un des plus grands producteurs de saké du siècle dernier (Yoshijima house), pour la visiter. Et là, le charme n’est plus dans les adorables ruelles, mais dans la beauté des grandes maisons traditionnelles, leurs codes, leur architecture épurée, laissant l’espace respirer, tout en délicatesse et jeux de lumière.
On aura du mal à en extraire Geoffrey. Aurait-il renoncé à sa passion pour les maisons éco-responsables pour s’orienter vers l’architecture classique Japonaise ? Mystère…
17 Septembre : Les gouverneurs et la région de Hida, à vélo
Nous entamons notre deuxième jour à Takayama par la visite de la maison du gouverneur (visite obligatoire, vu le nom de famille de mes chéris).
Au delà de la petite blague, c’est surtout le dernier édifice existant encore de ce type au Japon, qui en a compté plus de 60. Durant la période Edo (la période des Shoguns, aux XVIIème, XVIII siècles), les gouverneurs de province étaient là à la fois pour récolter l’impôt (en riz, leur « dîme » à eux, quoi), mais aussi pour rendre justice. En bref, pour gouverner. On traverse des salles de réception magnifiques, on visite la salle de torture (justice de l’époque assez équivalente à la nôtre finalement), mais pas ratera le grenier à riz, première trace du typhon qui nous a accueillis à l’arrivée.
Les visites culturelles, c’est bien, mais Eden sature un peu. On décide donc de partir à l’aventure à vélo. (Bon, OK, la destination est un musée, qu’on a repérés un peu caché au fin fond de la carte de l’office de tourisme).
Ne pas oublier : Takayama, c’est dans les alpes japonaises, et ça grimpe ! Geoffrey fait le fier devant ses femmes, et nous… on serre les dents, histoire de le pas passer pour des chochottes (mais quand même ! C’est dur !!).
Notre destination, le musée Hikaru, est un lieu totalement improbable. On se demande pourquoi il n’est pas dans les guides, vu qu’il est énorme. Mais assez vite, un sentiment de malaise nous prend. Pourquoi est on si seuls ? On découvrira que ce musée a été construit par une secte…d’où notre malaise sûrement ?
On se dit qu’en pédalant vite, on peut atteindre le village reconstitué de Hida (valeur sûre, cette fois). Mais non…on arrivera épuisés (surtout Eden et moi) juste au moment de la fermeture. Grrr !
18 Septembre : Village traditionnel de Hida
Ce matin, on a abandonné les vélos, trop de courbatures et pas assez d’entrainement ! Et on va le voir, ce fameux village de Hida raté la veille, mais en bus ! Les Japonais ont déplacé une trentaine de maisons du XVIIeme et XVIIIeme siècle qui étaient disséminées dans la région, pour en faire un village d’époque reconstitué. C’est tout simplement parfaitement réussi et on découvre le mode de vie d’antan.
On s’amuse beaucoup également, en essayant les tenues traditionnelles et les jeux des enfants (vous saviez que les pistolets à eau avaient au moins deux siècles vous ?)
Takayama et sa région ont bien d’autres attraits (temples, sources chaudes, cascades, randonnée, et même ski en hiver) mais pour nous, une nouvelle destination est déjà programmée, que j’attends avec impatience : Kyoto.
1 réflexion sur « Takayama, ses ruelles de carte postale au coeur des alpes japonaises. »