A Saigon, on loge dans une petite impasse bien au calme, chez N Guyen Shak, et on y rencontre Son. Comme beaucoup des Vietnamiens qu’on croisera, il est très souriant et très avenant. Il est aux petits soins avec nous mais n’en fait pas trop, ce qui est bien appréciable. Comme ils sont au moins 3 à travailler dans l’établissement et qu’ils ne sont pas débordés, il a le temps de se poser avec nous pour discuter un peu.
La veille, au sortir du musée de la guerre, il nous a quasi consolés, en nous disant que « tout ça c’est du passé ». Au petit déjeuner, on prend le temps de le connaître mieux.
Il a fait des études d’agronomie et se demandait bien ce qu’il allait faire après… pas envie de travailler dans sa branche, et pas sûr d’y trouver du travail. C’est comme ça qu’il est devenu serveur. Il aime bien l’ambiance avec les autres garçons qui travaillent ici. Ils sont assez libres, et pas débordés, même s’ils travaillent beaucoup.
Mais Son vient de la campagne, et aspire à y retourner. Il n’aime pas trop Saigon : trop de monde, de bruit, de stress…
Son a un rêve surtout, et il nous le partage : Il est originaire du Mekong et veut retourner là-bas. Il veut ouvrir une ferme et y accueillir des gens (un genre de maison d’hôte).
L’idée est de loger chez lui, et d’en profiter pour réapprendre les gestes de la terre, le temps de son séjour, cultiver, planter, récolter, et… s’apaiser. Un genre de stage yoga mais en cultivant.
Un rêve bien dans l’air du temps, qu’on soit de France ou du Vietnam : Se retrouver, faire soi-même, écologie, retour aux sources.
On trouve le concept très très chouette. On lui souhaite de tout coeur d’y parvenir.
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