Son BTS en poche, Hugo est parti en vacances au Vietnam, et y est resté. Il est tombé amoureux du pays et de ses habitants. Résultat : il n’a pas tant voyagé que ça dans le pays, mais il en connait très bien les habitudes et le mode de vie.
Il a croisé la route d’ un canadien lui aussi tombé amoureux du Vietnam (et d’une Vietnamienne), le fondateur de N Guyen Shack, et celui-ci l’a embauché « à la vietnamienne ». Il est donc logé à la même enseigne que ses petits collègues : travail 6 jours par semaine (« mais avant c’était 7 »), pas de vacances, salaire de 300 € / mois, logé « sur le toit-terrasse » de la guesthouse (mais c’est super parce que de là-haut tu as une magnifique vue sur la ville et tu as moins chaud). Il nous intrigue Hugo, on connait peu de Français qui accepteraient ces conditions et ne s’en plaindrait pas, mais alors pas du tout.
Comme il est français, on noue contact très vite, et il devient un peu notre référent ici. Son titre nous fait un peu sourire : il est « Wine Advisor » (l’endroit fait aussi dégustation d’alcool de riz) et ça lui plait bien car il apprend beaucoup de choses, mais il est aussi comptable, car c’est la spécialité qu’il a étudié. Il n’est pas pour autant manager. L’établissement est en autogestion. Pas de chef, tout le monde participe à tout, et fait ce qu’il doit faire. Et ça marche. On sent les garçons soudés, solidaires, et on les entend rire entre eux, négocier (si je change la bonbonne d’eau alors tu vas apporter le petit déjeuner à la table 3) mais jamais se disputer. Hugo aime bien ce système, même si parfois il leur est difficile de prendre une décision. Et pour les clients, comme nous, on se sent juste proches d’eux.
Un soir, on demande à Hugo de nous faire gouter le fameux alcool de riz : il y a plus d’une centaine de bocaux contenant des alcools macérés avec des plantes ou des fruits, aux vertus plus ou moins médicinales. Hugo nous explique et nous guide dans les dégustations. C’est à la fois très fort et très bon. Et puis après avoir fait « Chuca » avec les Hmongs à Sapa, on se doutait bien que ce ne serait pas de la limonade. Rien à voir avec le sake Japonais : on est plus proches de l’eau de vie. Pour les effets bénéfiques sur la santé, on ne sait pas, on n’était pas malades avant et on n’en a peut-être pas bu assez.
On explique à Hugo notre tour du monde, et ses yeux se mettent à briller. On sent bien que le Vietnam n’est pour lui qu’une première étape. Il nous demande notre parcours. Ha ? On va en Nouvelle-Zélande bientôt ? Il ne s’est pas encore bien renseigné mais il sait déjà qu’il y a moyen de travailler là-bas avec un contrat spécial. Du travail dur, dans des mines, ou autre (y a moins dur, hein, Hugo, si tu veux), pour ramasser de l’argent, puis explorer le pays.
Avant ça, il va rester encore un peu à Saigon (que lui aime beaucoup), le temps de faire son expérience. Ensuite, comme N Guyen Shack a plusieurs établissements, il va travailler dans les autres lieux, notamment à Phong Na et Nin Binh. Ça lui fera voir du pays.
Ensuite… He bien ensuite la Nouvelle-Zélande sûrement…
Hugo a fait ce choix de travailler en voyageant à la fois parce qu’il n’a pas trop réfléchi et a croisé la route de quelqu’un qui lui en a donné l’opportunité, mais aussi parce qu’en France, avec un BTS comptabilité, bon courage pour trouver un travail et t’éclater dedans !
Ici, il découvre un pays qu’il adore, et il a déjà la responsabilité comptable de l’établissement ! Pas mal ! Et puis il se rend compte de ses propres forces.
Hugo parait très doux et est d’une gentillesse absolue. Mais on le sait, nous, que ce garçon n’a peur de rien !
Bravo Hugo, et sûr qu’à ton retour (si tu reviens), tu auras un super CV, et tu trouveras un job à ta mesure !
On te souhaite bonne route et bonne chance. (Et prends une assurance, Hugo, on espère que depuis notre passage, tu l’as souscrite ! Chapka on t’a dit, sinon, arrête le scooter à Saigon par pitié !)
Hugo nous fait réfléchir un peu sur cette chance que les entreprises françaises ne savent que peu ou pas donner aux jeunes diplômés et sur toute cette énergie, cette envie qu’ils ont à offrir.
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