Chili : Déserts d’Atacama : Entre Volcans, Lagunes, Geysers et étoiles

Le 9 Mai 2019, nous devions initialement nous rendre au Geyser del Tatio, mais vu qu’on s’est couché bien tard la veille, nous avons remis la visite au lendemain.

Aujourd’hui, nous partons vers le Sud Est, direction les Lagunas Miscanti y Miniques. Nous empruntons la route qui mène à la frontière Argentine via El Paso Sico (nous étions entrés au Chili par El Paso Jama, et même si la matinée est déjà bien avancée quand nous partons, il fait extrêmement froid. Nous traversons les paysages de l’Altiplano, longeant sur notre gauche d’autres sommets impressionnants : Cerro Tumisa (5658 mètres), Cerro Lejia (5793 mètres)…

La région, hostile,  est sismiquement instable et volcans actifs et séismes sont monnaie courante ici.

On aura de la chance : lors de notre passage nous ne ferons qu’admirer la forme conique esthétique des cimes sans subir les frasques de la terre.

Pour l’heure la route bien droite et goudronnée nous fait traverser la Réserva National Los Flamencos bien au chaud dans l’habitacle du SUV. Soudain, une déviation : la route s’est arrêtée net. Elle s’est effondrée et mieux vaut ne pas arriver “à fond” sous peine de tomber direct dans le trou qu’elle a laissé. Nous dévions donc sur une piste bien cabossée. Heu… C’est quand même pas un vrai 4X4 qu’on a… faudrait pas que ça empire…

Quelques kilomètres plus loin nous rejoignons la route, puis bifurquons sur une piste, elle bien formée. Tout va bien.

Nous bifurquons sur la droite pour suivre une piste de bonne qualité qui nous mène aux Lagunes, à plus de 4000 mètres d’altitude, mais on commence à s’y habituer, finalement…

Nous sommes à une centaine de kilomètres de San Pedro de Atacama, et lorsque nous arrivons sur place, un spectacle d’une rare beauté nous est offert : le ciel est incertain, et les rayons percent régulièrement les nuages noirs, révélant les couleurs assez improbables des eaux, et nous sommes quasi seuls. La première lagune que nous découvrons est la Laguna Miscanti, au pied de son volcan du même nom, Le Miscanti, 5622 mètres. Nous arrêtons la voiture et sortons pour nous en approcher. Et nous sommes… piqués par le froid. Hum… la température ne montera peut être pas aujourd’hui… Et puis il fait un vent…revigorant. La balade se mue en course-poursuite père-fille. On se réchauffe comme on peut. Joli mais on va avoir du mal à s’attarder trop. Retour à la voiture, où le thermos fourni par Sergio et que nous avons eu la bonne idée de remplir de thé chaud ce matin prend tout son sens.

Laguna Miscanti - Désert d'Atacama - Chili
Laguna Miscanti – Désert d’Atacama – Chili
Laguna Miscanti - Désert d'Atacama - Chili
Laguna Miscanti – Désert d’Atacama – Chili
Laguna Miscanti - Désert d'Atacama - Chili
Laguna Miscanti – Désert d’Atacama – Chili
Laguna Miscanti - Désert d'Atacama - Chili
Laguna Miscanti – Désert d’Atacama – Chili
Laguna Miscanti - Désert d'Atacama - Chili
Laguna Miscanti – Désert d’Atacama – Chili
Laguna Miscanti - Désert d'Atacama - Chili
Laguna Miscanti – Désert d’Atacama – Chili
Laguna Miscanti - Désert d'Atacama - Chili
Laguna Miscanti – Désert d’Atacama – Chili

Nous parcourons quelques centaines de mètres en voiture. La route tourne, et dévoile la laguna Miniques, et son volcan à 5910 mètres. Ici, une lagune = un volcan, de presque 6000 mètres….

Le soleil perce un peu plus. C’est peut être encore plus beau….

Eden et Geoffrey ont adopté une autre technique de “réchauffage” : le calin. Efficace aussi. Je peux venir ???

En fait ces deux lagunes se sont formées il y a un petit million d’années, lors de l’éruption du volcan Miniques. Avant, les eaux ruisselant de la toute proche Cordillière formaient une petite rivière tranquille qui coulait jusqu’au Salar de Atacama, sur les rives de laquelle s’abreuvaient les animaux. Les changements géologiques ont mis fin au ruissellement et les eaux ont commencé à stagner au pied de “leur” volcan, créant ces jolies lagunes. Il parait qu’une faune nombreuse y vit encore, mais il doit faire trop froid pour les canards et les renards ce matin…

Laguna Miniques- Désert d'Atacama - Chili
Laguna Miniques- Désert d’Atacama – Chili
Laguna Miniques- Désert d'Atacama - Chili
Laguna Miniques- Désert d’Atacama – Chili
Laguna Miniques- Désert d'Atacama - Chili
Laguna Miniques- Désert d’Atacama – Chili
Laguna Miniques - Désert d'Atacama - Chili
Laguna Miniques – Désert d’Atacama – Chili

Nous repartons, et qui traverse juste devant nous ? Un troupeau de vigognes ! Attention, on ne les avait pas vues ! Ha, les voilà, mes animaux préférés de la région ! Qu’elles sont gracieuses !

Vigognes - Lagunas Miscanti y Miniques - Désert d'Atacama - Chili
Vigognes – Lagunas Miscanti y Miniques – Désert d’Atacama – Chili

Nous hésitons à poursuivre la route jusqu’à la Laguna Tuyacto qu’on nous a recommandé, mais la matinée est déjà achevée. Et il aurait fallu rouler encore sur 25 km dans le sens opposé de tout village. On n’a pas prévu de pique-nique aujourd’hui, et préférons revenir sur nos pas, pour déjeuner à Socaire, seul village, à une petite trentaine de kilomètres des lagunes. Eden était en hypoglycémie avant-hier, on ne va pas prendre de risque que tout soit fermé en arrivant à 15H…

Et on fait bien car trouver un restaurant ne va pas être simple : le village est tout petit, et les 2-3 lieux de restauration sont “réservés” par les tour-opérator de San Pedro qui font visiter les Lagunas. On se fait refouler deux fois (sur les 3 restaurants du village !) d’un “vous avez réservé” ? Alors que les salles sont vides. Le troisième nous reçoit par contre avec un grand sourire et un bonnet tout andin. On arrive “avant les groupes”, alors nous sommes seuls, et il est ravi de nous “chouchouter”. 

Les couleurs de la tenue de notre hôte et du linge de table contrastent avec le froid de la salle (évidemment non chauffée), mais lorsqu’il arrive avec sa soupe de quinoa, on comprend tout l’intérêt de ce plat local. Hum.. c’est bien chaud, et délicieux ! Le patron nous glisse quelques secrets sur les spécialités du coin, plats simples et roboratifs. Merci de nous avoir accueillis et parlé un peu de votre culture, Senor !

Il est Indien Atacama, l’un des 25 000 derniers descendants du peuple très ancien qui vivait au pied des Andes, d’une agriculture en terrasse exigeante vu la rareté de l’eau, cultivant pommes de terre et quinoa, et élevant des lamas. 

A Socaire on pratique l’”éco-etno tourisme”, remettant à l’honneur les savoirs ancestraux de la région : prendre soin de la nature environnante, et pratiquer l’artisanat hérité d’une présence dans la région vieille de 9000 ans.. Mais là, on a surtout envie de nature, et on part bien vite après le repas, direction La Laguna de Chaxa, toujours dans la Reserva “Los Flamencos” mais en plein “Salar de Atacama” cette fois-ci. Et où normalement, pas mal de flamants roses nous attendent.

Retour sur la belle route de ce matin avec crochet par la piste défoncée. Passage du Tropique du Capricorne, pour la 2ème fois en moins de 2 semaines. Nos pensées s’envolent quelques instants vers Tilcara, en Argentine, où nous étions il y a encore quelques jours. Revenir au présent. Un voyage ne peut être fait de nostalgie…Mais ici pas de petits stands pour accueillir les touristes, un simple panneau routier devant lequel tout le monde s’arrête quand même…Ha si, au loin une croix de métal. Bof…

Tropique du Capricorne - Désert d'Atacama - Chili
Tropique du Capricorne – Désert d’Atacama – Chili

On choisit de ne pas revenir trop longtemps vers San Pedro de Atacama, mais de quitter la route pour emprunter la piste qui s’ouvre sur notre gauche.

Et après très peu de temps, on se rend compte que le sol est certes plat, mais extrêmement caillouteux. De la poussière ! Partout ! Un vrai Paris-Dakar cette piste. Et puis ne pas compter sur un quelconque GPS… Nous sommes seuls dans le nuage gris que nous déplaçons….Aucun danger en vue, mais on se demande quand même bien si on est dans la bonne direction, seuls au monde dans ce désert de roche et de sel : nous sommes officiellement en plein Salar d’Atacama, 2500 mètres d’altitude, au pied des volcans Licancabur et Lascar, quasi 6000 mètres chacun encore, et marquant la frontière avec la Bolivie, toute proche.

Certes le Salar d’Atacama est moins blanc et uniforme que la Salina Grande côté Argentin, mais quand même bien impressionnant. Sa formation provient du ruissellement des eaux des volcans, s’infiltrant dans la roche et s’accumulant dans le sol, pour se charger de sel. Au hasard d’une dépression l’eau a créé un lac souterrain. Avec le temps, l’eau affleure, s’évapore, formant le salar et sa croûte de sel. Ici, il ne pleut jamais : les précipitations sont pour les sommets Andins, et il parait que certaines zones n’ont pas vu la pluie depuis 80 ans…Le désert d’Atacama est… le plus désertique au monde ! (rien que ça !)

Salar d'Atacama- Désert d'Atacama - Chili
Salar d’Atacama- Désert d’Atacama – Chili

On rigole finalement pas mal sur cette piste qui secoue bien, et Geoffrey a tendance à vraiment se prendre pour un conducteur de rallye. 

Nous finissons par arriver à un croisement où des “travaux” sont à l’oeuvre (en fait le Salar est l’un des plus grands gisements au monde de lithium et c’est certainement la raison de ces gros engins ici). Des vivants ! On doit avoir rejoint la piste “officielle”. Ouf !

Salar d'Atacama - Piste et extraction de Lithium - Chili
Salar d’Atacama – Piste et extraction de Lithium – Chili

Et effectivement, nous ne tardons pas à parvenir à destination, la Laguna Chaxa, et à y  retrouver les touristes en mini-bus… Bon, allez, ils ne sont pas si nombreux mais franchement je ne vois pas l’intérêt de réaliser notre parcours d’aujourd’hui avec un guide (enfin, si, éviter de se perdre dans le “désert le plus désertique au monde” et son salar, qui fait quand même une centaine de kilomètres de long… Je conseille aux lecteurs la piste “officielle”, via Toconao)

Nous sommes venus ici car la Laguna est réputée pour héberger des flamants roses donc : Flamants des Andes, Flamants de Chili et Flamants de James. On peut paraît-il en compter plusieurs milliers, en hiver…

Sauf que nous sommes en automne, et ils n’ont pas dû arriver… ou alors ils ont décidé de ne pas bouger cette année ? Bref, on observera quelques spécimens quand même… et surtout, le paysage est splendide et invite à la rêverie. Le ciel, si couvert ce matin, se dégage et s’assombrit sans arrêt, offrant toute une palette du bleu clair au gris sombre. Le sol salé, gris clair, l’eau, et quelques volatiles aux plumes roses… On se croirait dans un tableau de Monet, enveloppés de douceur cotonneuse.

Salar d'Atacama - Chili
Salar d’Atacama – Chili
Salar d'Atacama - Chili
Salar d’Atacama – Chili
Laguna Chaxa - Salar d'Atacama - Chili
Laguna Chaxa – Salar d’Atacama – Chili
Laguna Chaxa - Salar d'Atacama - Chili
Laguna Chaxa – Salar d’Atacama – Chili
Laguna Chaxa - Salar d'Atacama - Chili
Laguna Chaxa – Salar d’Atacama – Chili
Laguna Chaxa - Salar d'Atacama - Chili
Laguna Chaxa – Salar d’Atacama – Chili
Laguna Chaxa - Salar d'Atacama - Chili
Laguna Chaxa – Salar d’Atacama – Chili
Laguna Chaxa - Salar d'Atacama - Chili
Laguna Chaxa – Salar d’Atacama – Chili
Laguna Chaxa - Salar d'Atacama - Chili
Laguna Chaxa – Salar d’Atacama – Chili

Nous passons finalement pas mal de temps sur les parcours qui entourent la lagune, et ce n’est que l’arrivée du froid de fin d’après-midi qui nous rappelle qu’il est l’heure de penser au retour. Un petit thé du thermos de Sergio pour finir de rêver en se réchauffant les mains et achever cette belle journée.

Laguna Chaxa - Salar d'Atacama - Chili
Laguna Chaxa – Salar d’Atacama – Chili

Retour à la maison et dîner rapide. Car les geysers nous attendent demain matin…

On the road - Désert d'Atacama - Chili
On the road – Désert d’Atacama – Chili

 

Et effectivement, le 10 Mai, nous nous levons à 4H du matin ! Entre froid et nuit courte, “ça pique” ! On pense bien à remplir les thermos de Sergio de thé chaud (finalement ultra utiles ces thermos !) et une vingtaine de minutes plus tard, nous sommes partis dans la nuit noire. Notre but est d’arriver aux Geysers del Tatio avant le lever du soleil et le trop gros flux de touristes. 

En sortant de la ville, nous prenons la direction de Calama, laissant la vallée de la Lune sur notre gauche et les dernières lueurs des lampadaires, et nous pénétrons dans le noir total. Nous sommes un peu fébriles car nous savons que c’est une piste de 90 km qui nous attend, et vu notre expérience en mode “rallye”  d’hier, on n’a pas trop envie de la revivre dans le noir… d’autant plus que les geysers sont à 4300 mètres d’altitude (soit 2000 mètres de plus que San Pedro), ce qui nous promet de belles grimpettes…En plus la famille Fauchille, nos amis de Nouvelle-Zélande, nous ont mis en garde : “ça glisse” et le Guide du Routard indique “des passages à gué”. Gloups… on va être prudents.

Aussi nous sommes anormalement calmes dans la voiture. Eden s’est endormie, et Geoffrey et moi sommes plus qu’attentifs au moindre virage, à bien nous assurer de ne pas être trop proches du ravin… A un moment, une patte d’oie. J’ai lu dans un blog qu’il fallait prendre à gauche, mais non à droite, car la piste de droite était toute défoncée… mais là tout à coup, forcément, je ne me souviens plus…On se fait confiance et suivons notre instinct. Et nous prenons à gauche. Et on a raison (ben oui, y’avait une pancarte “Geysers” en fait…). 

Vers le Geyser el Tatio - Desert d'Atacama - Chili
Vers le Geyser el Tatio – Desert d’Atacama – Chili

Au final cette piste ne secoue pas tant que ça et reste suffisamment large tout le temps. Je me dis qu’Ingrid et Nicolas ont du prendre l’autre piste…

Nous arrivons sur le site juste après 6H du matin (nous avons mis moins que les 2H qu’on nous avait annoncé, donc), et nous sommes les deuxièmes (sur le podium du rallye !), arrivés avant les tour-operators, que l’on n’aura pas vus sur la piste. On n’est pas peu fiers de devoir attendre l’ouverture. Comme ça, ça a l’air ridicule mais vu notre propension à être en retard, c’est pour nous une méga victoire !).

Ces geysers, nous avons un peu hésité à y aller, et encore plus par nous-mêmes : se lever dans la nuit, prendre une piste, faire 100 km, mais on aura réussi à se motiver. Tout d’abord, parce que j’ai découvert les Geysers en Nouvelle-Zélande et que je les avais trouvés assez hypnotiques. Une bonne grosse motivation qui remonte, donc : se dire qu’on voyage, qu’on est “à côté” d’eux, et ne pas y aller aurait été une hérésie.

D’autant plus que le parc du Tatio est le plus grand champ géothermique d’Amérique du Sud, et le 3ème au monde après Yellowstone aux USA et la Vallée des Geysers en Russie. C’est aussi, sans surprise, le plus haut champ géothermique au monde.

Mais pourquoi si tôt ? pour passer avant les tour operators qui sur-occupent la piste et partent entre 4 et 5H du matin (rouler tranquille donc MAIS tout seul dans le noir absolu, faut vouloir), et surtout parce que c’est au lever du soleil que l’activité géothermique est au plus fort, boostée par le choc thermique, qui s’atténue quand les température extérieures remontent : A 6H, l’eau sort de la terre à 85 degrés, alors qu’il fait à peu près -10 / -15 degrés dehors…(d’ailleurs, on a pris tous les vêtements les plus chauds que l’on a).

Le site ouvre, nous payons, et poursuivons la piste, pour nous poser “aux premières loges”. Attente dans l’habitacle. On coupe le moteur. Le froid nous envahit très vite. Un thé… (décidément un “must have” les thermos de Sergio) et les premières lueurs de l’aube. Doucement, se dessinent au sol les premiers glouglous. Images fantasmatiques….

Au fur et à mesure que le soleil se lève, les fumerolles se font de plus en plus fortes et nous ne résistons plus. Nous sortons. Ombres sombres, les premiers hommes à sortir des véhicules et à déambuler entres les fumées ont l’air de s’être échappés de Walking Dead…

Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili

Le soleil poursuit sa courbe et les premiers rayons pointent enfin sur les 80 geysers du site, qui “explosent” en gerbes d’eau sans plus de retenue. C’est… grandiose.

Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili

Nous cheminons, désormais nombreux (les tour operators sont évidemment arrivés), entre les geysers, pas toujours impressionnants en taille, mais cette terre bouillonnante a un côté magique…

Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili

Nous tentons de nous approcher du plus grand geyser pour prendre, nous aussi, le selfie obligatoire. Franchement… là…. ça y est, nous sommes trop nombreux.

Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili

Nous nous éloignons pour nous réfugier autour d’un autre champ de geysers. Tout aussi photogénique et bien moins fréquenté. Ouf ! Et au loin, incroyable, un petit renard traverse tranquillement le champ de geysers avec sa proie dans la gueule (trop loin pour la photo…). 

Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili

Nous finissons quand même par revenir à la voiture : le soleil a beau être au rendez-vous, n’oublions pas qu’il fait -10 !

On prend un thé (encore !) à l’intérieur, nous réchauffons un peu, et faisons comme tous les tour operator : nous préparons notre petit déjeuner. Plus frugal soit, mais tout aussi inoubliable. Il faut dire qu’ils sont hyper-équipés, avec bbq pour le bacon et l’omelette !

On hallucine un peu.

Le petit dej XXL des Tour Operators - Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Le petit dej XXL des Tour Operators – Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili

Nous finissons par repartir, après la plupart des tour operators, histoire de “laisser passer la foule”. Nous nous arrêtons un peu plus loin à la “piscine”, un bassin alimenté par une source très chaude.. et doté de toilettes, bienvenues vu le volume de thé ingurgité. Il est 8H30 et il doit faire… -5 ? Mais tous les tour operators sont là et le bassin est plutôt en mode “ambiance discothèque-à-bulles”. On s’en va ? On y va ? On décide finalement de sortir de notre bulle à nous et de se jeter à l’eau. On se déshabille à la vitesse de l’éclair (il doit faire encore -5 degrés !!) et plouf ! Avec tous les autres ! Le sourire aux lèvres un peu crispé quand même. L’eau a beau être chaude, le bassin n’est jamais qu’à 30 degrés, un bain tiède quoi. Sauf près de la source, où tout le monde est franchement agglutiné.

La Piscine - Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
La Piscine – Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili
La Piscine - Geysers del Tatio - Désert d'Atacama - Chili
La Piscine – Geysers del Tatio – Désert d’Atacama – Chili

Allez, on a bien rigolé, on ressort. Et on se rhabille, vite !! Eden grelotte et ne parvient plus à articuler les mots. Hum… serait-on des parents indignes en ce moment ? Non non, elle est de super humeur, tout comme nous. Adrénaline à bloc après ce petit chaud-froid.

Nous reprenons la piste, qui objectivement en plein jour n’a rien de bien périlleux. En plus, nous sommes sur l’Altiplano, ces plateaux d’altitude. Et donc les pentes autour, quand elles existent, sont douces. On ne risquait franchement pas grand chose ce matin…

Altiplano - Désert d'Atacama - Chili
Altiplano – Désert d’Atacama – Chili
Altiplano - Désert d'Atacama - Chili
Altiplano – Désert d’Atacama – Chili
Altiplano - Désert d'Atacama - Chili
Altiplano – Désert d’Atacama – Chili
Altiplano- Désert d'Atacama - Chili
Altiplano- Désert d’Atacama – Chili
Altiplano- Désert d'Atacama - Chili
Altiplano- Désert d’Atacama – Chili
Le SUV de Sergio nous attend - Désert d'Atacama - Chili
Le SUV de Sergio nous attend – Désert d’Atacama – Chili

Le paysage de l’Altiplano aux formes douces ceint par la cordillère est magnifique. Nous croisons les vigognes que j’adore, et surtout, un petit renard vient nous barrer littéralement la route ! Nous nous arrêtons pour le laisser passer pensons-nous. Mais non. Il fait le tour du véhicule et nous observe. Long arrêt devant la portière de Geoffrey, qui n’ouvre pas. Long arrêt devant la portière d’Eden. Ce petit renard voudrait il se faire apprivoiser ? Hommage à Saint Exupéry… De façon plus prosaïque je pense qu’il est bien futé, et a l’habitude de faire le beau devant les touristes qui redescendent du Tatio, pour qu’on lui donne quelque chose à manger. Avec nous il fera choux blanc. “On ne nourrit pas les bêtes sauvages”. 

Et si tu m'apprivoises... - Désert d'Atacama - Chili
Et si tu m’apprivoises… – Désert d’Atacama – Chili

Un peu plus bas, nous nous arrêtons au village de Machuca. Quelques ruelles en adobe un peu tristes mènent à une petite église en hauteur assez jolie mais dans laquelle nous ne pouvons pénétrer. Le village a l’air bien pauvre, et ne s’anime qu’une petite heure dans la matinée, pour accueillir les tour-operators, vendre aux hordes de touristes qui ne dépassent quasi pas le parking à mini-bus quelques bibelots ou une boisson fraîche. Nous sommes quand même attirés par le barbecue où les villageois réchauffent des pastels de queso. Mais il y a vraiment trop de monde et nous finissons par fuir.

L'église de Machuca - Désert d'Atacama - Chili
L’église de Machuca – Désert d’Atacama – Chili
L'église de Machuca - Désert d'Atacama - Chili
L’église de Machuca – Désert d’Atacama – Chili
Maisons de Machuca - Désert d'Atacama - Chili
Maisons de Machuca – Désert d’Atacama – Chili

Les paysages sont tellement beaux que nous avons du mal à revenir jusqu’à San Pedro de Atacama, et décidons d’aller pique-niquer dans la Vallée de la Mort ! Rien que ça ! En fait, elle est assez proche de la Vallée de la Lune, et parfois on l’appelle aussi la Vallée de Mars. A 4 km avant San Pedro de Atacama, sur la route de Calama, même si on a un peu de mal à la trouver (en fait on n’a pas de forfait Data au Chili, et on voyage donc “à l’ancienne”, nous perdant régulièrement :-))

Vallée de la Mort - Désert d'Atacama - Chili
Vallée de la Mort – Désert d’Atacama – Chili
Vallée de la Mort - Désert d'Atacama - Chili
Vallée de la Mort – Désert d’Atacama – Chili

La voiture s’enfonce entre les dunes sur la petite piste. Les paysages sont assez semblables à ceux de la Vallée de la Lune, en fait, en plus “sableux”. Mais il y a beaucoup de vent, et nous sommes surtout, très fatigués (on s’est quand même levés à 4H !). On a froid, et nous décidons de manger nos sandwichs dans la voiture, face à la dune où les touristes pratiquent le sandboard (le surf des sables ! ). Si on avait eu l’énergie, ça aurait pu être fun, mais là, franchement, je crois qu’on a tous besoin d’une bonne sieste.

Et c’est d’ailleurs ce que nous allons faire. 

Retour à notre pension. 

Nous ressortons dans l’après midi à San Pedro, où les échoppes de tour operators se suivent, collées les unes aux autres. Nous avions déjà fait un petit repérage et pris conseil. Nous sommes là pour booker notre tour pour le Sud Lipez et le Salar d’Uyuni, après-demain. Il est grand temps… 

En fin de journée, Alisson et Adrien, qui ont changé de pension, nous rejoignent pour un dernier petit thé sur notre belle terrasse. Eux partent en Bolivie demain. Notre tea-time se transforme finalement en apéro-dîner. On ne vous oubliera pas les amis ! Bonne suite de voyage ! Et rendez-vous à Marseille ! 

Le 11 Mai sera une journée calme. Enfin. On en a un peu besoin après l’intensité des visites des derniers jours et ceux à venir dans le Sud Lipes, qui, on le sait, ne sera pas de tout repos. Ce matin nous prenons donc notre temps pour profiter de notre belle terrasse et du wifi, avancer le blog et faire la leçon à Eden. Dans l’après-midi, nous retournons à San Pedro de Atacama : mon pantalon de marche (acheté au Vietnam) m’a lâchée en Argentine (non, pas à cause du Dulce de Leche, il a VRAIMENT rétréci au lavage!), et on veut aussi s’offrir des chaussettes bien chaudes, en alpaga, pour le Sud Lipes. Petit détour par le marché couvert, qui nous fait de l’oeil depuis notre arrivée. Nous repassons également chez Space Obs, un tour operator qui offre comme beaucoup d’autres ici une excursion pour observer les étoiles. Mais son fondateur, un français, Alain Maury, est un astronome professionnel reconnu et partout on nous a vanté ses talents et la qualité de ses tours.

Le désert d’Atacama offre le ciel le plus pur au monde, et pour cela est LE lieu le plus réputé au monde pour pratique / s’initier à l’astronomie. Sauf… que depuis notre arrivée, une légère brume encombre le ciel en fin de journée, empêchant une bonne observation des étoiles. Et notre tour en Français, que nous avions réservé le lendemain de notre arrivée, est repoussé de jour en jour. Ce soir est notre dernier soir, et notre dernière chance… Et… miracle ! Le tour aura bien lieu. Mais en Anglais. Ha… bon, ben, tant pis, on traduira à Eden. Ce n’est pas super la veille du départ dans le Sud Lipez car on va se coucher tard et se lever tôt mais ce serait dommage de passer à côté du “plus beau ciel au monde”.

Nous ressortons tout contents, ne pensant pas au lendemain, et pour nous féliciter, allons nous payer un bon goûter crêpes-thé. Miam ! Finalement c’est pas mal ce village “trop” touristique …

Dans les rues de San Pedro de Atacama, les tour operator côte à côte - Chili
Dans les rues de San Pedro de Atacama, les tour operator côte à côte – Chili

En fin d’après midi nous rendons sa voiture et ses thermos à Sergio et changeons de pension : nous avons prolongé notre séjour et il n’y a plus de place là où nous logions. Et nous arrivons dans un nouveau lieu très très simple mais joli, paradis des chats, au grand bonheur d’Eden. Bon, là, c’est certain, pas la plus petite trace de chauffage et les sanitaires sont à l’extérieur… Ça promet une nuit bien frisquette tout ça…

Cuisine en plein air minimaliste - San Pedro de Atacama - Chili
Cuisine en plein air minimaliste – San Pedro de Atacama – Chili
Au royaume des chats - San Pedro de Atacama - Chili
Au royaume des chats – San Pedro de Atacama – Chili
New Look - San Pedro de Atacama - Chili
New Look – San Pedro de Atacama – Chili

Comme on a le temps avant notre observation des étoiles, on décide de se payer un bon petit restaurant à San Pedro. Il y en a un qui nous fait de l’oeil depuis le début, et il est encore suffisamment tôt pour trouver de la place tranquillement. On dîne… en terrasse. Mais avec braséro bien réconfortant à quelques mètres de nous, et groupe de musique andine en prime. Une bonne viande et du bon vin ! Parce que le Chili aussi, sait y faire, pas que l’Argentine !

Festin Chilien ! - San Pedro de Atacama - Chili
Festin Chilien ! – San Pedro de Atacama – Chili

A l’heure dite, nous sommes prêts pour aller à la rencontre des étoiles, emmitouflés au mieux dans nos doudounes. Nous montons dans un minibus (ben, oui, nous aussi finalement on prend le mini-bus, mais là y’a pas moyen de faire autrement), direction l’observatoire d’Alain Maury, qui possède “le plus gros télescope du Chili pour l’observation touristique du ciel”. 

Et la visite commence… nous sommes rassemblés en rond, un peu trop nombreux, autour d’une jeune astronome chilienne bilingue… anglais. Elle nous montre les constellations au dessus de nous. Le système solaire, le zodiac, nous explique la différence entre étoiles et planètes. Saturne, Jupiter…. C’est tout simplement passionnant. Le souci : tout ceci est en Anglais, et je m’efforce de tout traduire à Eden sans faire trop de bruit. Ce qui ne plait quand même pas beaucoup à la conférencière. Du coup, je la trouve un peu rigide quand même ! On a réservé pour un tour en Français, il est tard, il fait un froid polaire, et ma fille devrait rester sage sans rien comprendre ? Elle qui est plus ne dit rien et fait preuve de la plus belle attention pour comprendre, suivre, et retrouver dans le ciel les constellations exposées par la dame… Je vais perdre ma belle humeur si elle fait encore une remarque. Je crois que même les Anglophones du groupe sont choqués. On n’a pas l’air de les déranger, en fait. Heureusement, sa collègue, plus âgée, nous sourit amicalement en nous tendant des couvertures, et prend le temps de nous donner d’autres explications, “en douce”.

2ème partie de la visite : LES TELESCOPES ! Chacun orienté vers une planète ou une constellation, ils nous attendent sagement depuis le début. Alors nous grimpons sur de petits escabeaux, passant de l’un à l’autre en tentant de retrouver les étoiles décrites tout à l’heure. La vieille astronome nous a pris en amitié et nous montre pas mal de choses. Merci ! En prime, elle nous offre une superbe photo de la lune, comme on ne l’a jamais vue.

La Lune ! - Desert d'Atacama - Chili
La Lune ! – Desert d’Atacama – Chili

La visite extérieure s’achève et nous sommes attendus à l’intérieur pour partager un bon thé chaud (décidément c’est la boisson de San Pedro !) en compagnie de LA star du lieu, Alain Maury “himself”. Son humour en Anglais mais à l’accent bien frenchy nous met en joie. Et il ne se prive pas des blagues sur les British, alors on rit sous cape, sans montrer notre connivence trop fort…Moment de partage et de vulgarisation formidable. Et puis, Alain, sans le savoir, tu viens de me faire passer une de mes plus grandes phobies en me confirmant que le risque de croiser un jour un extraterrestre est nul : même s’ils existaient, l’univers est bien trop vaste…

On n’aurait pas pu me le dire aussi simplement il y a bien longtemps ? J’aurais peut être plus apprécié X-Files… Parce que c’est bien connu, “je n’ai peur de rien, sauf des extra-terrestres”. Dédicace à Guigui et Virginie à qui j’avais sorti cette phrase magique… On est blonde ou pas… Allez, il est grand temps de rentrer. Quand nous nous couchons, frigorifiés, il est plus de minuit. Demain, on se lève à 6H , Aïe…, direction le Sud Lipez, Bolivia !  

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1 réflexion sur « Chili : Déserts d’Atacama : Entre Volcans, Lagunes, Geysers et étoiles »

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