Réalisation d’un rêve : Revoir les chutes d’Iguazu

Il faut savoir que j’ai une petite passion pour les chutes d’eau 🙂 Ne me demandez pas d’où ça vient… Des chutes du Niagara que j’ai eu la chance de voir quand j’avais 16 ans ? Du Salto Angel, au Vénézuela, la plus haute chute d’eau du monde, découvert en 2000 ?

Quoi qu’il en soit, s’il y avait un seul endroit au monde que nous avions déjà vu et souhaitions faire découvrir à Eden, ce sont bien les Chutes d’Iguazu : Geoffrey et moi les avions déjà vues une fois en 2007, lors d’un voyage au Brésil.

Alors, le 13 Avril, en fin de matinée, nous prenons tous ensemble, avec nos cousins, un vol pour la province de Misiones (nom dû aux Jésuites qui s’établirent là-bas), destination Puerto Iguazu, aux portes des chutes du même nom, afin de (re)découvrir la merveille. Et nous savons que ce sera un moment fort partagé ensemble. Qu’on ait 10, 20 ou 40 ans, la magie opérera forcément, nous en sommes sûrs.

Nous arrivons dans l’après-midi à notre hôtel, situé juste à la sortie de la ville. Ici, la rue n’est même plus pavée, mais en terre battue, rouge, la latérite. Et l’hôtel est une des dernières constructions de ce cul de sac. Derrière, c’est la jungle !

Pose rafraîchissante sur la Terrasse de notre hôtel - Puerto Iguazu - Argentine
Pose rafraîchissante sur la Terrasse de notre hôtel – Puerto Iguazu – Argentine

Nous prenons possession des lieux, dans notre chambre familiale, où nous logerons tous les 7 dans le même espace. Ambiance colonie de vacances ! “Les enfants, les enfants, pour la bataille de polochons, on verra plus tard….”

Les chutes se situent en effet aux confins du Brésil, du Paraguay et de l’Argentine. Alors comme mise en bouche, nous profitons de la fin de journée pour nous rendre à pied au “Hito Tres fronteras” : le belvédère donnant sur les eaux des deux grands fleuves qui marquent les fameuses trois frontières, quand le fleuve Iguazu rencontre le fleuve Parana, à 20 km en aval des chutes. 

Nous traversons la paisible Puerto Iguazu. Quelques restaurants, quelques hôtels, une jolie placette, et nous engageons dans l’ “avenue des trois frontières” (on ne risque pas de se tromper, comme ça). Et au bout de l’avenue, face à nous, au Nord-Est, le Brésil, à l’Ouest le Paraguay, et au Sud, l’Argentine. 

Coucher de soleil sur les eaux, les lumières de Foz de Iguazu (Brésil) et Ciudad del Este (Paraguay) s’allument.

Hito Tres fronteras - Depuis l'Argentine, à gauche, le Paraguay, à droite le Brésil
Hito Tres fronteras – Depuis l’Argentine, à gauche, le Paraguay, à droite le Brésil

Photo incontournable devant la borne Argentine (on fait même un peu la queue pour ça !). 

On n’attendra pas le spectacle sur les eaux, qui ne se tient qu’à 20H. Ici les petits vendeurs pullulent, et on se régalera quand même d’un bon jus d’orange frais avant de rentrer. A l’hôtel, nous dînons sur la terrasse, face à la forêt tropicale, d’une délicieuse viande argentine, avec des crêpes au dulce de leche, dans une ambiance des plus détendues. Si ce n’est pas un peu le bonheur ça ?

Le 14 Avril, nous sommes sur le pied de guerre : nous rencontrons très tôt Marco qui sera notre taxi pour nous amener aux chutes. Marco est un très bel Argentin, très classe, très posé, pas vraiment notre vision d’un chauffeur. Et surtout, nous pouvons rentrer tous les sept dans sa grande voiture, ce qui nous arrange bien. 

Arrêt en ville pour acheter notre pique-nique, puis direction “les chutes”. Nous pensions commencer par le côté Argentin, mais nous ne pourrons pas y faire de bateau : Eden a moins de 12 ans, et c’est interdit pour elle de ce côté. Marco nous conseille de commencer par le côté Brésilien : de l’autre côté de la frontière, Eden peut faire du bateau même si elle a moins de 10 ans, et puis il vaut mieux commencer par ce côté là, qui offre “une vue d’ensemble sur les chutes”. 

OK, on suit son conseil avisé.

Il faut savoir que seul ⅓ des chutes sont côté Brésilien, et ⅔ côté Argentin, mais on dit ici que “Les Argentins ont les chutes, les Brésiliens les vues sur les Chutes.”

Nous roulons quelques kilomètres, et le passage de frontière est vraiment une pure formalité : c’est même Marco qui prend nos passeports et les apporte au poste de douane pendant qu’on l’attend sagement dans la voiture. 

Et au bout de 20 km, nous sommes arrivés. Là, c’est un peu la cohue. On retrouve l’ambiance “Disneyland-quand-t-as-pas-les-billets-coupe-fil” ! Le bonheur, quoi 😦

Mais Marco nous emmène dans un petit bureau où il n’y a vraiment pas grand monde : c’est là que s’achètent les billets pour la “croisière” en bateau qu’on veut faire. Top ça ! Merci Marco. En fait il est plus guide que chauffeur de taxi, cet homme  (en plus d’être beau :-)))

Il finit quand même par nous abandonner, après nous avoir donné un rendez-vous précis pour la fin d’après-midi.

Alors, là, il faut quand même acheter les billets et ça promet d’être LONG…En fait, ça ira. Technique “un fait la queue dans la file “normale”, l’autre dans la file “caisse automatique””. Et c’est comme prévu la caisse automatique qui gagne. 

Munis des précieux billets, nous nous rendons à l’arrêt de bus qui permet d’entrer dans le parc : contrairement aux chutes du Niagara, où tout est bétonné (dans mon souvenir en tout cas), les chutes d’Iguazu ont bien mieux réussi à gérer l’affluence, même si les choses sont très aménagées : Vous ne pouvez accéder aux chutes, à 11 kilomètres des entrées du parc, qu’en bus (côté Brésil) et à pied ou petit train (côté Argentin). Ensuite, vous évoluez sur des chemins ou légères passerelles qui évitent de trop dénaturer les lieux.

Nouvelle file d’attente, donc, pour prendre place dans un bus… Mais ça va assez vite, là aussi. Alors que nous sommes Dimanche, une semaine avant Pâques, donc les Argentins / Brésiliens sont aussi en vacances. Sûrement une des très fortes périodes d’affluence de l’année. 

Nous prenons place dans un bus à la climatisation beaucoup trop basse, mais descendons assez rapidement, bien avant tout le monde : nous avons rendez-vous pour notre “safari bateau” et l’accès se fait en aval des chutes, là où le fleuve Iguazu a repris un cours plus paisible, à l’arrêt “Macuco Safari”.

Montés à bord d’un petit train, nous traversons la forêt subtropicale, dense, humide. De quoi bien nous rendre compte d’où nous sommes.

Nous descendons un peu plus loin pour une petite balade à pied cette fois-ci. Le guide nous prévient. Attention aux fourmis, aux chenilles, qui peuvent piquer et sont toxiques. OK, on fait attention alors ! Gloups…

Nous ne sommes pas encore arrivés au fleuve, mais nous découvrons bientôt une petite chute d’eau. On peut y faire du canyoning. Bonne descente en rappel quand même. Ben…nous on a bateau de toute façon. Et puis nous arrivons à l’embarcadère. Direction les vestiaires où nous enlevons le maximum de vêtements : on ne nous a pas trop prévenus en amont, mais on vient de nous l’annoncer : nous allons finir le tour trempé. Arg…on n’a pas de maillot de bain. Bien dommage. A prévoir “pour la prochaine fois”. En attendant, nous voici équipés de nos gilets de sauvetage. Pour rejoindre la rive, bien en contrebas, un espèce d’ascenseur/funiculaire- wagon unique ouvert à ciel ouvert. 

Pour rejoindre les berges - Macuco Safari -Chutes d'Iguazu côté Brésil
Pour rejoindre les berges – Macuco Safari -Chutes d’Iguazu côté Brésil

Et puis nous montons dans le speed boat, tout excités. On ne voit pas encore les chutes, mais on est tout près ! Le bateau s’élance. Les sourires sont sur toutes les lèvres “pour l’instant”. 

Et au détour d’un virage, ça y est, elles se révèlent à nous, les merveilles !

Des dizaines de cascades en étages se déversent les unes dans les autres. Des milliers de litres d’eau par seconde. Quelle beauté, quelle puissance ! Il parait que même les chutes Victoria ou du Niagara ne sont pas aussi impressionnantes. Pour Niagara, j’avais quand même été super impressionnée, mais en colère contre l’environnement. Pour Victoria, j’irais bien y faire un tour pour vérifier quand même. 

Ce qui est certain, c’est qu’ici, on est tous “scotchés”. Comme quoi les souvenirs adoucissent peut être les choses difficiles, mais ont également tendance à amoindrir les beautés. Je ne me souvenais pas qu’elles étaient aussi merveilleuses. Émotion. Choc même. Notamment pour la famille Duarte, nos cousins, qui sont tous bouche bée. Que la nature offre de cadeaux !

Entre cousines devant l’amphithéâtre des chutes d''Iguazu - Brésil
Entre cousines devant l’amphithéâtre des chutes d »Iguazu – Brésil

Pour la petite histoire, la région est plutôt plane. Ainsi le large fleuve Iguazu (qui signifie “Grandes eaux” en Guarani (ce sont les indigènes du coin, qui pour le coup n’ont pas eu à faire preuve d’une très grande imagination pour lui trouver un nom)), serpente pour réussir à s’écouler doucement. Mais il rencontre ici une faille géologique et ses eaux jusque là paisibles s’écrasent de toutes leurs forces plusieurs dizaines de mètres plus bas, créant plus de 200 chutes d’eau sur un peu plus de 2,5 km. Une image du paradis sur terre.

Quant à nous sur notre petite embarcation, nous reprenons peu à peu nos esprits. Tout le monde prend le maximum de photos (BIEN protéger les appareils !), et puis on voit notre capitaine et son second enfiler une combinaison intégrale. Ha… l’ambiance va changer. Le speed boat met les gaz à fond et s’approche au plus près d’une des chutes. Et on est…trempés. Ca y est, c’est officiel !

On se demande jusqu’où va remonter le speed boat. Au fond, la garganta del diablo, que nous ne parvenons qu’à apercevoir : du bas, l’atmosphère est totalement brumeux, envahi des gouttelettes des chutes. Heu…on ne va pas aller là dedans quand même ?? On s’approche. Un peu. Et puis demi-tour. Ha ! Ouf ! C’était vraiment pas jouable. Mais une autre chute est là, et nous sommes bons pour une nouvelle douche. Nous hurlons tous comme des fous. 

Retour à l’embarcadère avec quelques zig-zags, histoire de maintenir encore un peu l’adrénaline. Allez, ça va, il fait beau et on a toute la journée pour sécher :-))

Après le tour, nous nous séchons comme nous pouvons et sommes plus motivés que jamais pour retourner voir les chutes. Nouveau trajet en petit train, puis en bus, jusqu’à l’arrêt à l’hôtel “Das Cataratas” cette fois-ci, où un hôtel énorme et très luxueux (mais rose) a été construit. Il ne s’insère pas vraiment bien dans le paysage, mais ça doit être un sacré trip de dormir ici.

A peine sortis du bus, le spectacle magique reprend. Nous sommes tous hypnotisés. Face à nous l’amphithéâtre des chutes Argentines. Enfin, il faut garder un oeil ouvert. Des petits chapardeurs sont parmi nous : les mignons coatis. Ils ont bien repérés que les gens ici manquaient particulièrement d’attention, alors avec leur museau allongé, ils se faufilent sur les barrières pour ouvrir les sacs à main et sacs à dos et voler tout ce qui se mange ! Attention Carole ! Trop drôles, mais quand même, ils peuvent mordre !

Vue d'ensemble sur les chutes d'Iguazu - Magique - Brésil
Vue d’ensemble sur les chutes d’Iguazu – Magique – Brésil
Photo de famille - Iguazu - Brésil
Photo de famille – Iguazu – Brésil
Pendant que la famille Duarte pose, le coati explore le sac de Carole ! - Chute d'Iguazu - Brésil
Pendant que la famille Duarte pose, le coati explore le sac de Carole ! – Chute d’Iguazu – Brésil
Coati devant les chutes d'Iguazu - Depuis le Brésil
Coati devant les chutes d’Iguazu – Depuis le Brésil
Amphithéâtre des chutes d''Iguazu et coati- Brésil
Amphithéâtre des chutes d »Iguazu et coati- Brésil

Nous finissons par reprendre vie, pour nous engager sur le sentier qui longe les chutes pour en offrir les plus beaux points de vue. Comme prévu, beaucoup, beaucoup de monde ! Et au milieu, les instagrameuses gâchent un peu la vue, elles ! Non, on ne pose pas pendant 30 min quand il y a 50 personnes derrière soi !! Un peu plus loin, on tente de souffler en nous offrant un rafraîchissement dans une buvette. Mais pas vraiment moyen de déjeuner ici. Nous finissons par engloutir nos empanadas debout sur un mirador, face aux chutes, là où est le spectacle, et tant pis pour le monde. 

Vue d'ensemble des chutes d'Iguazu : Vue côté Brésil sur les chutes Argentines
Vue d’ensemble des chutes d’Iguazu : Vue côté Brésil sur les chutes Argentines
Vue sur le Salto Bossetti depuis le Brésil - Iguazu
Vue sur le Salto Bossetti depuis le Brésil – Iguazu
Iguazu - Brésil
Iguazu – Brésil

Nous remontons tout doucement le sentier et au bout de 1,2 km, nous sommes déjà au bout. Face à nous d’autres chutes encore. Nous nous engageons sur les frêles passerelles qui contrastent avec la puissance des chutes. Sentiment de marcher sur l’eau. Au bout, nous sommes à ras de la faille, et nous surplombons l’une des chutes. Un arc en ciel s’est formé. Dans notre dos, le fameux Salto Union (Argentin), plus de 80 mètres et des dizaines de mètres de large, le plus haut et le plus puissant, au milieu de la Garganta del Diablo. Nous sommes si près des chutes que nous sommes de nouveau trempés ! Franchement, la prochaine fois on fait comme certains brésiliens, on visite en maillot, ça ira plus vite :-))

Par contre, de nouveau, ici c’est la cohue. Tout le monde veut son selfie. Comment dire… vous voulez vraiment être seul dessus ? Parce que c’est pas gagné…

Premières images de la Garganta del Diablo - Iguazu - Brésil
Premières images de la Garganta del Diablo – Iguazu – Brésil
Passerelle sur l'eau - Iguazu - Brésil
Passerelle sur l’eau – Iguazu – Brésil
Chutes d'Iguazu depuis les passerelles côté Brésil
Chutes d’Iguazu depuis les passerelles côté Brésil
Chutes d'Iguazu depuis les passerelles côté Brésil
Chutes d’Iguazu depuis les passerelles côté Brésil
Chutes d'Iguazu depuis les passerelles côté Brésil
Chutes d’Iguazu depuis les passerelles côté Brésil
Pas fastoche cette photo pour être seuls dessus - Vue sur la garganta del Diablo - Chutes d'Iguazu depuis les passerelles côté Brésil
Pas fastoche cette photo pour être seuls dessus – Vue sur la garganta del Diablo – Chutes d’Iguazu depuis les passerelles côté Brésil

Nous trouvons finalement un bon moyen de prendre de jolies images : quitter le bout des passerelles et le mirador, revenir sur nos pas. Et s’arrêter au milieu de la passerelle (enfin, pas trop longtemps, ça bouche le passage, aussi).

Mère et fille devant les chutes d'Iguazu - Argentine
Mère et fille devant les chutes d’Iguazu – Argentine
Ha ! Ici on respire ! - Chutes d'Iguazu depuis les passerelles côté Brésil
Ha ! Ici on respire ! – Chutes d’Iguazu depuis les passerelles côté Brésil
Vue sur la garganta del Diablo - Chutes d'Iguazu depuis les passerelles côté Brésil
Vue sur la garganta del Diablo – Chutes d’Iguazu depuis les passerelles côté Brésil

Bref, on en a pris plein les yeux mais on est finalement soulagés de laisser la foule derrière nous. Nous décidons d’être flemmards et de remonter avec l’ascenseur panoramique

En haut, des grilles ont été posées, ce qui donne l’impression une nouvelle fois de marcher sur l’eau. Dernières chutes, toujours aussi belles. Même Eric, qui pourtant souffre de vertige s’engage sur les grilles. On a du mal à s’arracher au spectacle. Mais ce qui est bien, c’est que demain, on y retourne !

Pano - Chutes d'Iguazu depuis les passerelles côté Brésil
Pano – Chutes d’Iguazu depuis les passerelles côté Brésil

Allez, on fait une dernière fois la queue de la journée pour prendre la navette retour, station Porto Canoas.

Tous ensemble dans le bus ! - Fin de notre première journée aux chutes d'Iguazu - côté Brésil
Tous ensemble dans le bus ! – Fin de notre première journée aux chutes d’Iguazu – côté Brésil

Comme il est encore assez tôt, nous décidons d’attendre Marco en visitant le Parque Das Aves, parc ornithologique, tout près de l’entrée du parc des chutes, et en pleine forêt tropicale. Et nous finirons l’après-midi avec des notes des plus colorées : Ibis rouges, flamants roses, aras jaunes, bleus, rouges, toucans aux becs impressionnants, petits colibris et gros papillons multicolores, etc… Chaque volière est consacrée à un écosystème en particulier. De grandes serres dans lesquelles nous pouvons pénétrer. Nous y passons un bon moment, retombant en enfance en admirant leur vol et leurs plumages. Une belle façon de finir la journée.

Et puis nous retrouvons Marco notre chauffeur de taxi si classe, retour dans notre hôtel en bordure de jungle, saut dans la piscine (pas bien chaude), lutte contre les moustiques au coucher du soleil, et deuxième super repas sur la terrasse de l’hôtel, les yeux de chacun bien pétillants. Demain on y retourne !

Dans la piscine bien fraiche - Puerto Iguazu - Argentine
Dans la piscine bien fraiche – Puerto Iguazu – Argentine

Et le 15 Avril, comme prévu, Marco nous attend aux aurores pour découvrir les chutes côté Argentin cette fois. Nous arrivons 20 km plus tard, comme la veille, mais pas au même endroit. Nous sommes lundi et il y a un peu moins de monde qu’hier quand même (ou on est plus habitués ?). Nouveaux billets achetés. Ici pas de bus pour se rendre au départ des chutes, mais un petit train qui se veut écologique car il roule au gaz, 10 minutes après l’entrée du parc. On s’enregistre, on attend notre tour, et nous voici à bord. Nous filons directement au bout du parc et des chutes, vers celle qui nous avait tant éblouie hier par sa puissance côté Brésilien : La Garganta del Diablo (la gorge du diable) ! Second arrêt du petit train, donc, 10 km plus loin, en pleine forêt tropicale. 

En effet, si les chutes sont classées au Patrimoine mondial de l’Unesco, la forêt qui les entoure également : Il s’agit de la Selva Paranaensis, la deuxième forêt la plus vaste d’Amérique du Sud, après l’Amazonie, et elle est passée de 1 million de km2 à 54 000 !

Forêt tropicale - Parc d'Iguazu - Argentine
Forêt tropicale – Parc d’Iguazu – Argentine

Nous nous engageons sur le sentier vers la Gorge du Diable, qui se mue vite en passerelles, au dessus du fleuve Iguazu. Il suit son large cours de façon totalement paisible ici. Comme la veille, on a l’impression de marcher sur l’eau. Nous nous rapprochons, et le bruit s’intensifie, et puis soudain, un petit kilomètre plus loin, quasi sans que nous nous y attendions, le vide ! Nous sommes cette fois-ci bel et bien nez à nez avec le Salto Union, le plus puissant et le plus haut des 19 grands sauts d’Iguazu. 82 mètres et un débit… juste énorme. Sensation de vertige, hypnotique. Malgré la foule (même si elle est un peu moins compacte que la veille), nous ne pouvons lever les yeux du spectacle et rien ne viendra gâcher notre belle humeur. Geoffrey et moi en profitons pour immortaliser l’endroit dans la même pause que 12 ans plus tôt. Comment ça, on a changé ? (Sorry j’ai pas la version A-12)

Depuis la Garganta del Diablo, Chutes d'Iguazu côté Argentine
Depuis la Garganta del Diablo, Chutes d’Iguazu côté Argentine
Garganta del Diablo - Chutes d'Iguazu - Argentine
Garganta del Diablo – Chutes d’Iguazu – Argentine
Vue du Salto Union - Garganta del Diablo - chutes d'Iguazu côté Argentine
Vue du Salto Union – Garganta del Diablo – chutes d’Iguazu côté Argentine
Iguazu 12 ans après - Garganta del Diablo - Iguazu côté Argentine
Iguazu 12 ans après – Garganta del Diablo – Iguazu côté Argentine

Nous finissons quand même par repartir. Au retour, sur les passerelles, nous croisons l’un des autres habitants du parc d’Iguazu : le caïman. Bon, il a l’air endormi et nous on est à un bon gros mètre au dessus de lui, pas de quoi nous effrayer. 

Caïman - Parc d'Iguazu
Caïman – Parc d’Iguazu

Car au delà des chutes et des coatis, la forêt du parc national abrite pas mal d’habitants : varans, loutres, cerfs, tatous, singes, tapirs… Nous, on se contentera de voir des coatis et des caïmans, et de nous promener entourés de multitudes de papillons C’est déjà pas mal.

Nous remontons dans le petit train, pour revenir au premier arrêt, Estacion Cataratas. Après un petit kilomètre en aval des chutes à travers la forêt tropicale nous rejoignons circuit inférieur par des escaliers. Puis le circuit à proprement parler débute pour 1,5 km et nous rapproche des chutes. Jusqu’au mirador Bossetti, dont la puissance nous impressionne. En cadeau pour nous : un bel arc en ciel ! 

Les chutes d'Iguazu depuis le sendero Inferior - Côté Argentine
Les chutes d’Iguazu depuis le sendero Inferior – Côté Argentine
Les chutes d'Iguazu depuis le sendero Inferior - Côté Argentine
Les chutes d’Iguazu depuis le sendero Inferior – Côté Argentine
Cascades de chutes - Les chutes d'Iguazu depuis le sendero Inferior - Côté Argentine
Cascades de chutes – Les chutes d’Iguazu depuis le sendero Inferior – Côté Argentine
Les chutes d'Iguazu depuis le sendero Inferior - Côté Argentine
Les chutes d’Iguazu depuis le sendero Inferior – Côté Argentine
Les chutes d'Iguazu depuis le sendero superior - Côté Argentine
Les chutes d’Iguazu depuis le sendero superior – Côté Argentine
Chutes d'Iguazu côté Argentine
Chutes d’Iguazu côté Argentine
Avec ma jolie filleule - Sentier Inférieur - Chutes d'Iguazu côté Argentine
Avec ma jolie filleule – Sentier Inférieur – Chutes d’Iguazu côté Argentine
Salto Bossetti - Arc en Ciel - Sentier Inférieur - Chutes d'Iguazu côté Argentine
Salto Bossetti – Arc en Ciel – Sentier Inférieur – Chutes d’Iguazu côté Argentine

Nous décidons de pique-niquer ici : près des restaurants, il y a beaucoup de monde, mais surtout beaucoup de coatis. On les adore, mais ce sont des petits voleurs sans scrupules. Déjà il y a 12 ans, l’un d’entre eux m’avait piqué mon sandwich alors que j’avais détourné le regard 5 secondes. Et là, certains snacks ont carrément grillagé leurs espaces déjeuner pour éviter à leurs clients les attaques de ces redoutables monstres trop mignons. Bref, on déjeune au frais, près de la chute, loin des coatis. 

Coatis devant les cages à touristes - Iguazu côté Argentine
Coatis devant les cages à touristes – Iguazu côté Argentine

Retour sur le sentier et petit café dans un snack quand même (les coatis n’aiment pas le café :-)) et nous repartons pour le dernier circuit : le circuit supérieur. Sur un peu moins de 2 km, nous longeons les chutes que nous avons vues la veille d’en face ou d’en bas ce matin, cette fois-ci depuis leur sommet. Salto Bossetti, Salto Adan y Eva, Salto Barnabe Mendes, Salto Mbigua…Les chutes s’enchaînent. Le chemin et les passerelles nous permettent de nous en approcher tout tout près. Nous sentons les gouttelettes d’eau sur nous. Il n’y a aucun danger, mais on est vraiment très près. Nous finissons par le Salto San Martin, particulièrement beau : deux chutes qui s’enchaînent sur plus de 70 mètres et encore un arc en ciel.

Sur les passerelles - Sentier Supérieur - Chutes d'Iguazu côté Argentine
Sur les passerelles – Sentier Supérieur – Chutes d’Iguazu côté Argentine
Sentier Supérieur - Chutes d'Iguazu côté Argentine
Sentier Supérieur – Chutes d’Iguazu côté Argentine
Chutes d'Iguazu depuis le sentier supérieur côté Argentine
Chutes d’Iguazu depuis le sentier supérieur côté Argentine

Face à nous, l’Isla San Martin, sur laquelle il était auparavant possible de débarquer. Mais ce n’est plus le cas désormais (ou en tout cas lors de notre passage). 

Des centaines et des centaines de photos plus tard, il nous faut bien quitter le paradis pour revenir à la réalité, et retrouver Marco. Retour dans notre petit hôtel, petite baignade rapide dans la fraîche piscine pour les courageux, superbe repas encore, juste bien entre nous.

Demain, retour sur Buenos Aires, que l’on va continuer d’explorer.

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