Le 16 Avril, nous revenons de Puerto Iguazu à Buenos Aires, très tôt le matin. De quoi passer une nouvelle petite journée dans la capitale, avant de repartir pour de nouvelles aventures.
Nous nous installons bien vite dans notre chambre d’hôtel, Ibis, moins typique que chez Hugo del Carril, mais valeur sûre pour une nuit…Et puis l’hôtel a l’avantage d’être extrêmement central, sur l’Avenida Corriente, le “Broadway Argentin”, juste perpendiculaire à l’Avenida 9 de Julio, au niveau de l’Obelisco.
Une fois nos bagages posés, il est déjà près de midi et les estomacs crient famine. Théo a une passion que je ne lui connaissais pas : le Burger. Et il a découvert où se cachait “Le Meilleur Burger de Buenos Aires” (titre officiellement décroché en 2018). Hum !!!
Nous sautons tous dans des taxis, direction “Palermo Viejo”, un quartier qui vaut le coup d’être découvert, en plus.
Palermo, fondé au début du XIX eme siècle par un Sicilien nostalgique, il est passé de quartier populaire à immense quartier résidentiel branché, subdivisé en divers “sous quartiers”, dont le très fashion “Palermo Viejo”, “Palermo Chic”, chicissime, ou encore “Palermo Hollywood”, qui accueille le show bizz de Buenos Aires.
Et un peu plus tard nous arrivons devant le temple du burger : Burger Joint. L’extérieur nous laisse un peu perplexes. C’est bien ici ? Mais une fois la porte poussée, il n’y a pas de doute. On est ici bien loin des Mc Do et autres Burger King. Tous les murs du restaurant ont été taggés, ambiance squatt qui nous ferait plus penser à Berlin qu’à une ville Latino. Branchitude assurée, mais la viande est bien Argentine, et les produits frais. Les burgers méritent haut la main leur titre. On se régale tous.
Encore quelques instants dans les lieux pour admirer les oeuvres Street Art. Et nous partons à la découverte du quartier, repus.
Nous déambulons le nez au vent dans les rues de Palermo, à l’ambiance bien différente du centre ville. Les rues sont larges, aérées, parsemées de Street Art pour notre plus grand bonheur.
Les boutiques branchées et Arty s’enchainent. Le quartier a été surnommé le “Soho” Argentin. Eden, Eline et Théo craqueraient bien sur un après-midi shopping. Mais les prix ici valent largement ceux de Paris. OK, tout le monde se rend à la raison…et on continue notre chemin.
D’autant plus que Carole sait parfaitement où elle va (contrairement à nous tous, qui nous laissons porter d’un tag à l’autre). Pas très loin, il y a une boutique où l’on peut déguster du Dulce de Leche, sa nouvelle passion ! Et elle nous mène, mine de rien, à Dulce de Leche & Co, pour pouvoir gouter toutes les sortes possibles et inimaginables de la douceur Argentine. Et en rapporter en France. Pour l’instant elle se limite à des petits cadeaux à ses proches, mais vu sa passion pour la chose, on n’est pas à l’abri qu’elle monte un jour un vrai business d’import vers l’Europe. C’est vrai, ça, pourquoi il n’y en a pas chez nous ? C’est trop bon !! Et puis ça arrondit bien les formes :-))
Bon, maintenant qu’on a chacun ingurgité 3000 kal entre le burger et le dulce de leche, changement d’ambiance : il faut dépenser de l’énergie et pour ça, marche rapide : nous voulons rejoindre le Bosque de Palermo, immense “bois” sur le modèle du Bois de Boulogne. Il parait qu’il y a un vrai bois, des jardins, des lacs, etc…Bref, de quoi se mettre un peu au vert dans la grouillante capitale.

Alors là, il y a tout un passage qu’on aime moins, où il nous faut traverser de grands axes routiers. C’est que c’est très grand, Buenos Aires, et Palermo en particulier..
Nos pas nous mènent Plaza Italia, pour remonter toute l’Avenida Sarmiento, jusqu’au Monumento a Sarmiento. Et juste derrière, nous atteignons enfin le très joli “Patio Andalu”, offert à la ville par la mairie de Séville en 1929. C’est le coin idéal pour les amoureux : Petit lac avec ses canards, petits bancs, promenades, et surtout sa magnifique roseraie. So Romantic !
On en profite pour faire une petite pause. Et je m’endors carrément . En me réveillant j’ai vaguement le sentiment de m’être transformée en clocharde quand même….
Une fois que tout le monde reprend vie, nous continuons à avancer; Mais on perd Geoffrey, qui est parti un peu plus loin. Grrr… Bon, quand on le retrouve enfin, on est tous d’accord pour se dire qu’on a déjà pas mal marché, finalement, et qu’il n’est pas la peine d’explorer tout le bois. Exit donc le jardin japonais, ou les autres parcs.
Nous avons une dernière visite en tête pour finir l’après-midi : le Musée Evita, que nous rejoignons… à pied ! (encore pas mal de distance quand même !!)
Ca fait maintenant un petit mois que nous sommes en Argentine, et ça va, j’ai eu le temps de me remettre à niveau sur la belle Evita, celle que l’on aime ou qu’on déteste, celle qu’adulent clairement encore aujourd’hui bon nombre d’Argentins.
Evita Duarte, avant d’être Perron, était une petite fille pauvre, devenue actrice sans grande gloire, grâce à sa beauté. Mais elle laissa surtout montrer sa vraie personnalité lors d’émissions de radio qu’elle animait de façon enflammée pour prendre le parti des pauvres du pays. Elle rencontre quelques années plus tard Juan Perron, futur président du pays à la personnalité pour le moins.. trouble.
Grâce à l’argent accumulé pendant la seconde guerre mondiale par l’Argentine en tant que fournisseur de l’Europe (des deux camps), et sous l’impulsion de son épouse passionnée, il mit en place le programme social le plus avancé du monde à l’époque, offrant aux démunis écoles, hôpitaux, HLM, salaire minimal, réduction du temps de travail… et même aux femmes le droit de vote avant la France.
Mais il permit également à 60 000 anciens nazis de venir se réfugier en Argentine, et lorsqu’il fut renversé en 1955, il se réfugia.. chez son ami Franco !
On ne sait trop que penser de sa femme, et il est certain que le Musée ne montre évidemment que la face solaire de la “Madona de los descamisados”, qui influença tant son mari, et qui visita sans relache usines, hôpitaux et quartiers défavorisés jusqu’à sa mort, à 33 ans, d’une leucémie. De quoi en faire une icône à tout jamais.
Nous entrons donc dans cette belle maison de style hispanique du début du XXeme siècle, qui fut aussi du temps d’Evita un foyer pour femmes en difficulté, pour découvrir les détails de la vie de la madona.
Comme on a quand même beaucoup marché, la première chose qui nous attire est quand même le patio extérieur, reconverti en café, où nous prenons un verre avant de visiter le reste des lieux. Je découvre le licuado, boisson ultra rafraîchissante à base d’eau et de jus de fruit frais. Encore un délice.
Puis nous partons véritablement sur les traces de la vie d’Evita. Les salles s’enchaînent, montrant pour la première toutes les premières dames de présidents Argentins, la seconde la vie d’Evita au travers de l’évolution de ses tenues, d’autres retracent ses différentes actions, son implication politique, sous forme de textes, photos, ou petits films. D’autres salles encore rassemblent les jeux et vêtements qui étaient offerts aux enfants des pauvres femmes qui trouvèrent refuge dans ce foyer. Nous passons par le joli patio de détente, ou encore la cuisine, totalement reconstituée telle qu’à l’époque, avant de finir par une projection sur grand écran de son dernier discours et de ses funérailles qui rassemblèrent des milliers et des milliers de personnes. Emotion obligatoire.
A la sortie, petite boutique-musée. Eden et surtout Eline sont totalement sous le charme de la personnalité de la dame, et repartent avec un petit souvenir.

Il est déjà tard, et nous rentrons à l’hôtel. Eline et Theo nous abandonnent pour ce soir. Ils ont un épisode de Games of Thrones à regarder. On leur fait promettre de ne pas spoiler (car Geoffrey et moi avons décidé d’attendre notre retour en France pour regarder “avec une super connexion” : on ne veut prendre aucun risque). Et puis nous sortons tous les quatre, avec Eden, sous les néons des théâtres et music halls de l’Avenue Corriente, effectivement très très animée. On mange vite un petit morceau, car demain, une autre grande journée nous attend.
La journée de Palermo en Vidéo :
Le 17 Mars ne démarre pas au mieux. Eden est franchement malade… La faute au burger, au dulce de leche, à la tortilla du soir ? Une indigestion sûrement…. Et pendant qu’elle se remet difficilement, Geoffrey et Eric partent chercher les voitures qu’on a louées. Ils ne reviennent qu’en fin de matinée, ce qui a permis à Eden de reprendre vaguement des couleurs, mais ce n’est pas vraiment ça…On croise les doigts pour que ça passe vite…
Nous prenons la route, et une fois enfin sortis de Buenos Aires, nous retrouvons ces grandes routes rectilignes et désertiques, un peu comme en Patagonie…
Après un peu plus de 100 km, nous parvenons en début d’après-midi dans la tranquille petite ville de San Antonio de Areco, littéralement affamés (parce que nous, tous les grands, on a bien digéré les burgers de la veille depuis longtemps…), alors que les rues sont désertes, noyées sous le soleil. On a un peu l’impression d’arriver dans une jolie ville fantôme. Architecture coloniale des maisons, toutes fermées… La ville fut fondée en 1730, et baptisée ainsi en l’honneur de l’officier Areco, qui vainquit les Indiens.
On finit quand même par trouver une mauvaise pizzeria qui accepte de nous servir et nous dévorons avant de reprendre la route, qui se mue vite en piste, pour rejoindre La Segunda, l’estancia de Milena (Las Andariegas), chez qui nous allons dormir ce soir.
Et dès que nous arrivons, la plénitude s’empare de nous. La lumière, les fleurs, les couleurs douces et chaudes. Ici tout est fait pour qu’on se sente bien. Ca respire la grosse maison de famille, les meubles d’antan, les photos de chacun. Bienvenus chez Milena, qui nous ouvre vraiment sa maison.

Les chambres sont charmantes, couleurs douces à l’ancienne, avec leurs couvre-lits en crochet. On dirait que rien n’a bougé depuis 70 ans ici.
Les bagages posés, nous nous retrouvons bien vite sur la grande terrasse, face au puit et à la prairie ou paissent d’énormes boeufs, et face au ombu, arbre typique de la Pampa, symbole de l’argentine, dont les larges branches invitent à la sieste.
Miléna nous offre un maté, et pour la première fois, nous découvrons comment l’apprécier vraiment. Depuis que nous sommes en Argentine, quasi chacun de nos hébergements disposait de sa tasse à maté, voire de maté en pot à disposition des hôtes, mais nous ne savions pas comment le boire, et les expériences avaient été plus ou moins (plutôt moins) réussies.
La famille Duarte, elle, découvre tout simplement l’existence de la boisson la plus populaire d’Argentine, faite de yerba buena et d’eau chaude, que l’on déguste à longueur de journée. Il n’est d’ailleurs pas rare de voir des Argentins se promener avec leur thermos d’eau chaude et leur maté un peu partout (voir notre arrivée à Buenos Aires).
Le maté s’offre également en signe de bienvenue. C’est la maîtresse de maison qui remplit l’eau à chaque invité, et chacun son tour nous buvons et rendons à Milena la tasse.

Puis Milena nous propose le programme : cheval aujourd’hui, et demain, visite de Santa Coloma, le village près d’ici, accessible par une jolie balade dans la pampa. Tout ça nous semble très bien.
Il n’y a pas assez de chevaux pour que nous montions tous en même temps, alors nous laissons les cousins démarrer. D’autant plus qu’Eden est encore bien fébrile (elle s’est passée de la mauvaise pizza du déjeuner et je pense qu’elle a bien fait), et surtout, elle a découvert ce qui fera sa joie pendant ces deux jours : deux adorables chatons ! La maison du bonheur, je vous dis !

Nous accompagnons Carole, Eric, Theo et Eline le temps qu’ils se préparent pour monter sur les chevaux. Carole et Eline adorent le cheval, et Carole était une très bonne cavalière quand elle était jeune. Alors là, monter des chevaux dans la pampa, on la sent comme un poisson dans l’eau, et ses yeux pétillent de joie. Les garçons sont un peu moins à l’aise, ça se sent, et ils nous font bien rire en montant. Puis nous les regardons fièrement partir tous les quatre. Jolie famille.

Pendant leur balade sur les terres de Miléna, nous en profitons pour “ne rien faire”. Geoffrey dans un hamac, Eden et moi dans un transat. La vie est parfois…facile.
Les cousins reviennent alors que le jour commence à baisser. Milena nous propose de faire un petit tour quand même. Eden va mieux et même si elle n’a rien mangé, les chatons ont fini de la remettre sur pied. On accepte, va pour une petite balade pour nous aussi. Carole joue les accompagnatrices avec nous. A pied. Elle s’occupe du cheval d’Eden. Nous traversons au pas les champs les plus proches de la propriété de Milena. On ne parle que très peu. Pas besoin. Les paysages sont magnifiques, alors que le soleil se couche doucement sur la pampa.

Le temps de descendre des chevaux, il fait nuit noire, mais une bonne surprise nous attend. Luis, le gaucho de la maison est en train de nous préparer un asado, un barbecue version Argentine. Feu de bois, viande, pommes de terre, de quoi faire un festin !
Pour l’heure, nous rentrons car il commence à faire frais. Milena lance un bon feu dans la cheminée, et un peu plus tard, nous dégustons un bon verre de vin accompagné de salchipan en guise d’apéritif.

Nous dinons dans la grande cuisine, avec Milena. Eden a retrouvé l’appétit, oubliant son malaise de ce matin depuis la découverte des chatons et la balade à cheval.
La viande est succulente, tout comme les espèces de potirons ou les pommes de terre grillés. Milena en profite pour nous expliquer un peu la vie de son gaucho : ici, chaque estancia a son ou ses gauchos. Ce sont des hommes “de ferme”, les cow boys version Argentine, qui adorent vivre dans les champs et monter à cheval. Leur foyer ne compte pas beaucoup pour eux, mais ils sont très fidèles à leur estancia, si leurs patrons savent respecter leur liberté. En fait Milena ne fait qu’exciter encore plus notre curiosité, mais il faudra attendre le lendemain pour en savoir plus…
Et le 18 Avril, la journée commence par un solide petit déjeuner, où trône le dulce de leche local. Ensuite, essayage de couvre-chefs du cru, pour partir à travers les champs de blé, maïs mais surtout de soja, jusqu’au village de Santa Coloma, 200 habitants. Balade bucolique où Milena en profite pour nous expliquer la vie dans ces grandes estancias, leur faste passé, du temps où elles employaient des centaines de personnes, les difficultés actuelles pour les maintenir, alors même qu’il n’y a plus que des journaliers, à part son gaucho. La faute aux impôts ? Peut être…C’est ce qu’elle nous évoque en tout cas.
- Geoffrey et Milena en grande discussion – Pampa – Argentine
Il faut dire que la vie agricole Argentine a bien changé : depuis les années 2000 et la crise économique, tout le monde ici comme ailleurs s’est mis à la culture du soja… transgénique à 98% !! (Merci Monsanto !).
Alors que le pays dispose de 5 fois plus de terres agricoles que la France, la tradition voulait que l’on pratique la rotation des cultures (ce que fait encore partiellement Milena), et que l’on dédie à l’élevage les terres moins fertiles.
Avec la crise, les semences de Monsanto, garantissant à moindre frais un bon rendement et des récoltes faciles à exporter, beaucoup de producteurs ont fini par se convertir à la monoculture du soja, qui représente désormais plus de 60% de la surface agricole, au détriment de l’évelage bovin, qui devient plus intensif.
La manne financière du soja est énorme, et pourvoit largement en devises un pays qui en a grand besoin : 90% des récoltes sont exportées, et payées en dollars US !
Alors on ferme les yeux sur les conséquences, pourtant catastrophiques de cette culture qui pour être rentable nécessite d’immenses surfaces :
- Augmentation du prix de la viande dont la qualité baisse par ailleurs puisque la culture devient intensive et le nombre de têtes de bétail chute
- Cessation d’activité pour des milliers de petits producteurs, notamment de bétail
- Endettement et/ou passage au salariat pour de nombreux autres producteurs, qui louent leurs terres aux grands groupes spéculateurs
- Des milliers et des milliers de paysans venant peupler les bidonvilles de Buenos Aires parce qu’ils sont expulsés car ils n’avaient pas de titre de propriété et parce que le soja ne nécessite quasi pas de main d’oeuvre
- Erosion des sols et stérilisation à long terme
- Pollution des terres et des nappes phréatiques à cause des pesticides, entraînant une croissance énorme du nombre de cancers et de malformations congénitales, fausses couches…depuis une quinzaine d’années
Quant à Milena, son estancia n’est pas assez grande… alors elle se débrouille comme elle peut. Continuant un bon travail sur l’élevage extensif du bétail, tentant de rester sur une culture diversifiée, même si elle n’a plus d’employé, et qu’elle loue des services à la journée que ce soit pour fertiliser ses champs, les pesticides, ou les récoltes, car oui, une bonne partie de ses terres, à elle aussi, est dédiée au soja désormais. Et puis…elle a ouvert sa maison aux touristes.
J’avoue ne pas avoir de solution toute faite à proposer pour un pays au bord du précipice, dont la monnaie ne parvient pas à se stabiliser et où la crise menace…Mais il est évident que le soja n’est pas la solution.
Nous parvenons à Santa Coloma après quelques kilomètres, minuscule pueblo de quelques rues. La voie ferrée, désormais désaffectée, servait autrefois à transporter le grain des récoltes. Un peu plus loin, l’enclos à taureaux nous prouve qu’ici on pratique encore le rodéo.
Nous sommes en fin de matinée, et le pueblo semble totalement déserté, à part quelques chiens, qui veulent jouer, mais parviennent surtout à effrayer Eden (il faut dire qu’un espèce de lévrier lui saute dessus, et que ça fait haut pour une fillette).
Le village est par contre très mignon, et Milena nous amène sur une placette toute en céramique, où trône une oeuvre représentant un gaucho. L’occasion pour elle de nous en dévoiler plus sur la culture gauchesca, car nous sommes ici au coeur du territoire gaucho.
La tradition des gauchos remonte au XVIIeme siècle. Souvent métis, de parents créoles (Espagnols nés en Amérique du Sud) et indiens, ils vivaient de façon nomade, indépendante, et souvent rebelle. Sa tenue est bien représentative de son mode de vie : un poncho, tissé par sa femme, restée elle au foyer, et qu’il revient voir de loin en loin, des bottes faites d’une seule pièce de cuir de boeuf, un couteau, un espèce de lasso muni de boules permettant d’attraper du gibier lorsqu’il a faim (boeuf ou autruche), un petit sac pour le mate, une gourde. Et pas grand chose de plus.
Ils pouvaient gagner leur vie de différentes façon, souvent en s’occupant du bétail dans les estancias, ou en aidant même à l’administration des lieux. Evidemment, ils dressaient les chevaux et s’en occupaient. Et puis en temps de guerre, ils devenaient précieux, de par leur parfaite connaissance de leur région et par leur bravoure.
Nous reprenons notre petite balade dans le village. Les bars des gauchos sont fermés. Dommage… alors nous nous rabattons dans un “nouveau” commerce, qui propose des boissons et des empanadas, et puis des gateaux de Pâques, c’est la saison 🙂
Le patron nous étonne : il est en fait régisseur au Théâtre Colon de Buenos Aires, et a investi ici il y a peu, pour sa future retraite.
Sur le retour, nous nous arrêtons, intrigués par ces petites maisonnettes rouges avec des personnages à l’intérieur. Milena nous explique : ce sont des petits autels dédiés à Santo Gaucho, que l’on vénère beaucoup par ici : si un de vos voeux se réalise, vous lui construisez un petit hôtel.

Lorsque nous arrivons chez Milena, il est déjà presque temps de partir et de la laisser à sa famille, qui arrive dans quelques heures pour fêter Pâques.
Le séjour se finit sur un dernier maté partagé. Milena nous explique tous les détails pour qu’il soit le meilleur possible : quantité d’eau, touche de miel, etc…
Nous repartons un peu triste de déjà reprendre la route, et en profitons pour revoir San Antonio de Areco. La place centrale est bien animée et très jolie. Ca nous change un peu de notre arrivée la veille (on n’était pas dans la bonne partie du village, visiblement). Nous déjeunons sur la place. Et puis nous visitons quelques boutiques d’artisanat dédiées à l’univers des gauchos. Carole s’offre une tasse à maté traditionnelle. C’est de circonstance !
Le soir, nous arrivons à Buenos Aires, où nous avons deux petits appartements côte à côte dans un bel immeuble du centre.
Demain, nous partons en Uruguay (enfin, à priori)
Nos deux journées dans la Pampa, à 2h de route de Buenos Aires
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1 réflexion sur « Argentine : Buenos Aires et sa Pampa, là où on se prend pour des Gauchos »