Akaroa et Christchurch : Fin de notre périple en Nouvelle-Zélande
Nous arrivons dans la Banks Peninsula en fin d’après-midu le 12 Février. Nous avons abandonné les eaux turquoises du lac Tekapo, et arrivons le coeur un peu lourd : Akaroa, au bout de la péninsule, est notre dernière étape…Je comprends mieux Tim, forcément, au bout d’un an, j’imagine le mal qu’on doit avoir à abandonner ce pays…Moi déjà au bout de 4 semaines…
Paysage Néo-ZélandaisChamp de moutons ! – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Lorsque nous entrons dans la péninsules, nous quittons les plaines du Canterbury aux routes rectilignes et plates. Pour me faire une dernière petite frayeur alors que je me croyais vaccinée, nous voici de nouveau sur des routes bien sinueuses, qui tournent, montent, descendent…Joli paysage forcément…mais…bon, je me rassure, Geoffrey a bien le gabarit du Van depuis le temps…
Nous logeons dans un camping à la ferme quasi sauvage, sur les hauteurs. A peine posés, les poules et leurs poussins viennent nous saluer (ou mendier des miettes, au choix), ce qui ravit Eden. Tiens, les moutons se baladent aussi en liberté tout près de nous. De quoi mettre du baume au coeur, surtout que le fait de dormir dans les hauteurs nous offre un panorama superbe, une fois de plus, le dernier (snif…), sur la “French Bay”.
A la ferme, dame poule et ses poussins – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
A la ferme, maman poule – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Arrivée dans la Banks Peninsula – Canterbury – Nouvelle-Zélande
Instant lecture dans le van, à la ferme – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Vue depuis le van – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Miser à jour du blog – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Coucher de soleil sur la baie – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Dernier petit déjeuner – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
En effet, même si la Nouvelle-Zélande fut annexée par la couronne Britannique, elle compta certaines poches de présence Française. Témoins Bay Of Island au Nord, mais surtout Akaroa !
On ne s’y trompe pas d’ailleurs, ici le drapeau Français flotte partout, les noms des commerces et des rues sont en Français, et certaines maisons se donnent des airs de longères normandes.
Charmante Guesthouse « Chez la mer » » – Akaroa – Nouvelle-Zélande
Restaurant « Français » – Akaroa – Nouvelle-Zélande
Drapeau français flottant au vent – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Au delà du petit côté touristico-folklorique, la présence Française fut bien réelle : Alors que la Péninsule découverte par Cook était le paradis des chasseurs de baleines, un chasseur français du nom de Jean Langlois acheta des terres aux Maoris en 1838 dans la région. De retour en France, il affréta un navire avec un petit équipage et la ferme intention de tout simplement coloniser la Nouvelle-Zélande depuis son petit bout de terre !! Mais lorsqu’il parvint enfin en Nouvelle-Zélande, le traité de Waitangi et l’annexion de la Nouvelle-Zélande à la Grande Bretagne venait de prendre effet (en 1840 !). Le malchanceux dût revendre ses terres aux Britanniques, mais le petit village d’Akaroa garda toujours un petit air de France….
Le 13 Février, Geoffrey part seul randonner sur les hauteurs au dessus de la ferme. Envie pour lui d’une dernière balade dans un site d’exception, dominant toute la baie.
Vue sur la baie – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Vue sur la baie – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Vue sur la baie – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Et puis l’après-midi, nous décidons de lutter contre ma mélancolie et de nous offrir une dernière “belle journée” : partons à la découverte des rois de la région : les Dauphins d’Hector (les plus petits dauphins au monde, endémiques de la région, et en voie de disparition), et les petits Manchots bleus (les mignons Blue Penguins dont je ne me lasse pas de prononcer le nom, aux aussi les plus petits de leur espèce au monde).
Il fait un temps magnifique, et Akaroa est bien accueillante, avec son joli port et ses terrasses de café. Nous montons sur le bateau et c’est parti pour trois heures d’excursion dans la baie.
On part en croisière voir des dauphins ! – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Ponton sur le port d’Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Nous ne nous doutions pas à quel point les paysages allaient nous toucher, une fois de plus. La côte est déchiquetée, magnifique. Les cascades ruissellent le long de la roche, volcanique : la péninsule est en effet née de l’éruption de trois volcans, toujours la fameuse ceinture de feu…
Vue sur la côte depuis la mer – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
En croisière – Y’a du vent ! – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Grotte à chauve-souris – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Navigation dans la baie – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
En croisière – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Quand la baie s’ouvre sur la mer – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
La faune vient à notre rencontre : les petits Dauphins d’Hector semblent jouer avec le bateau, les Blue Penguins nagent à la recherche de poisson, mais nous découvrons également cormorans et phoques. De quoi en prendre plein les yeux ! (désolés, toujours pas de zoom pour les photos)
Phoques au soleil – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Phoque au soleil – Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
De retour, nous nous rendons compte avec Geoffrey que nous n’avons même pas pris un verre dans le pays ! Et le port s’y prête. Alors, en bons français, nous nous offrons dans cette atmosphère qui nous rappelle “un peu” chez nous un apéro-terrasse !
Quand on pose quelques questions au serveur, il est incapable de répondre. Le pauvre, il est en working holiday et ne travaille ici que depuis 3 jours. De quel pays il vient ? Mystère ! On est morts de rire. C’est ça aussi la Nouvelle-Zélande. Plein de jeunes partout du monde entier que vous croisez au détour des campings, bars, restaurants, pour vous servir et découvrir du pays.
Au revoir Akaroa – Banks Peninsula – Nouvelle-Zélande
Le 14 Février, dernier jour de notre passage en Nouvelle-Zélande, nous arrivons en début d’après-midi à Christchurch après avoir pris notre temps sur la superbe route Akaroa-Christchurch. Pas très envie de retrouver une ambiance urbaine, et puis la ville a été dévastée par un terrible tremblement de terre en 2011, faisant 185 morts et détruisant totalement le centre ville. Quelle ville va-t-on découvrir ? Heureusement, ce soir nous revoyons Florence, l’une des actrices de mon ancienne troupe de théâtre, comme mon ancienne colocataire Julie-Anne, une amie dont j’avais perdu la trace et retrouvée en cours de route par la magie des réseaux sociaux. Ha bon, tu vis à Christchuch depuis 5 ans ???? Trop heureuse de la retrouver ! Ca a du bon ce passage par l’autre bout de la planète !! Une dernière super soirée en perspective.
En attendant, nous nous dirigeons vers la Christchurch Art Gallery – Te Puna à Waiwhetu (on ne se refait pas, on aime bien les musées). Magnifique centre ultra-moderne, avec diverses expositions. L’une en particulier retient toute notre attention : il s’agit de visions de la Nouvelle-Zélande par divers artistes, depuis le XIXème siècle. Quelle vision avaient les premiers colons ? Jolis tableaux de chefs Maoris, visages emplis de dignité..et de tatouages. Tableaux montrant déjà une nature intacte et magnifique, aux influences occidentales impressionnistes ou cubistes, puis des oeuvres plus contemporaines, mobiles poétiques ou photographies reliant tradition et modernité.
Chef Maori – Christchurch Art Gallery Te Puna – Nouvelle-Zélande
Maori et influence Européenne – Christchurch Art Gallery Te Puna – Nouvelle-Zélande
Femme Maori – Christchurch Art Gallery Te Puna – Nouvelle-Zélande
On apprend notamment comment le “Nifo Koula” (dent en or) a des origines ancestrales, notamment dans la communauté “Tonga” : Il se recevait souvent pour célébrer un voyage et l’or provenait de bijoux de famille : le porter vous permettait de rester connecté avec la mémoire des îles et votre communauté. Dans sa version contemporaine, le Nifo Koula crée un pont entre la culture Tonga traditionnelle et la culture métal et la culture hip-hop américaine… Tiens mais on a déjà vu pas mal de personnes avec des dents en or ou incrustées de pierres précieuses aux Philippines… Une connexion entre ces peuples ?
Nifo Koula – Christchurch Art Gallery Te Puna – Nouvelle-Zélande
Légèreté et poésie – Christchurch Art Gallery Te Puna – Nouvelle-Zélande
Mais Christchurch est également la cité du Street Art, et au delà des musées, notre visite de la ville se révèle une très bonne surprise. Certes, la ville est encore en pleins travaux, certes, la cathédrale ravagée par le tremblement de terre est encore debout avec un sort suspendu, ne sachant encore si elle sera rasée ou s’ils parviendront à la sauver…
Reconstruction – Centre de Christchurch – Nouvelle-Zélande
Dégâts du tremblement de terre encore visibles – Christchurch – Noiuvelle-Zélande
La cathédrale après le tremblement de terre de 2011 – Christchurch – Nouvelle-Zélande
mais la ville recèle d’un charme incontestable que nous découvrons en petit tram (la flemme et ça fait plaisir à Eden). Ici les maisons sont toutes colorées, offrant à la rue un air d’Amérique du Sud, là un immeuble Victorien conserve tous ses atours, un jardin accueille les promeneurs, et surtout, le street art est partout, tout comme les bars et les restaurants. On sent que la ville a une revanche à prendre. Et elle le fait bien !
Eden dans le tram – Christchurch – Nouvelle-Zélande
Immeuble Victorien ayant résisté au tremblement de terre – Christchurch – Nouvelle-Zélande
Petit tram dans joli quartier coloré – Christchurch – Nouvelle-Zélande
Eden dans le tram – Christchurch – Nouvelle-Zélande
Joli immeuble victorien rénové suite au tremblement de terre de 2011 – Christchurch – Nouvelle-Zélande
Street Art – Christchurch – Nouvelle-Zélande
Street Art – Christchurch – Nouvelle-Zélande
Street Art – Christchurch – Nouvelle-Zélande
Street Art – Christchurch – Nouvelle-Zélande
Street Art – Christchurch – Nouvelle-Zélande
L’heure de nos retrouvailles avec Florence approche. Elle nous a donné rendez-vous dans un “repaire de kiwis” nous a-t-elle indiqué, en dehors du centre ville. Super. Ca nous va bien l’ambiance “comment vivent les kiwis en vrai”. Et effectivement, pas de touristes ici. Nous arrivons dans un centre immense (il date d’après 2011), où les membres du Club se retrouvent pour boire un verre, manger en famille ou entre amis, après avoir fait du sport, ou non 🙂
Florence nous accueille et on se saute dans les bras. Elle n’a pas changé. Elle n’a pas coupé ses longs cheveux ! On est trop contents de la retrouver !!
Eden est sous le charme de cette fille du Sud hyper souriante et conviviale, qui en plus s’intéresse à elle. Le temps passe sans que nous nous en rendions compte tant nous en avons à rattraper en une petite soirée… Comment Florence est arrivée là ? Par amour. Et puis l’histoire s’est finie, mais elle est restée, par amour : elle a eu un fils, un petit kiwi, qui a l’air trop craquant en photo, (il n’est pas là ce soir). Florence nous donne une autre vision de la Nouvelle-Zélande, plus réaliste. Les bons côtés mais aussi les travers de la société Néo-Zélandaise, moins paradisiaque que leurs paysages…On sent que la vie n’est pas si facile ici, surtout quand on n’est pas né(e) sur place, et qu’on n’est plus en Working Holiday….On sent les Néo-Zélandais un peu schizophrènes : ils sont adorables et ultra-accueillants, ils manquent de bras et de têtes pensantes mais ils ne sont pas prêts à renoncer à leurs privilèges de “natifs”…offrent peu ou pas de postes à responsabilité à des étrangers, peu ou pas d’aide sociale, etc..
Nous quittons Florence quelques heures plus tard, un peu trop vite, frustrés de ne s’être vus que si peu, l’espérant néanmoins heureuse, la sachant forte….
Dernière nuit en Van. Le 15 Février au matin, nous rendons notre petite maison roulante que nous avons tant aimée, direction de l’aéroport. On a un mal fou à quitter le pays, même si nous avons conscience que le survoler comme nous l’avons fait n’est pas y vivre…
Et vogue vers nos nouvelles aventures : la Polynésie !
Arg… on a réservé l’hôtel pour le mauvais jour : Demain, en Polynésie, on n’est pas le 16 Février, mais toujours le 15 !! Et on arrive…à minuit 30 !!
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