Réveil du 8 Février, opération vaisselle, pas faite la veille , vu le froid polaire et l’heure tardive à écouter des musiques d’une qualité discutable… Je suis attaquée par des nuées de sandflyes !!! Ha !!! Il faisait trop froid hier soir mais ce matin elles sont bien réveillées !! La journée commence mal. J’ai le choix : mauvaise humeur, m’enfermer dans le van, ou faire un truc positif. Je choisis le truc positif : me baigner dans le lac aux eaux cristallines qui borde notre campement, histoire d’échapper aux bestioles. Et oser me plonger dans une eau à… je ne veux pas savoir. Très très froide !!! Du coup Geoffrey me rejoint, mort de rire, et Thierry immortalise l’instant. Rapide la trempette, mais elle m’a remis les idées en place ! La journée peut commencer !

On dit au revoir à nos amis. On ne sait pas quand on les reverra maintenant. A leur retour en France ? Profitez bien en tout cas ! Puis nous faisons route vers Wanaka, en longeant le magnifique lac Hawea. (faut que j’arrête de dire magnifique, mais vraiment, on a été bluffés par la beauté de la Nouvelle-Zélande, sa diversité, autant de beautés différentes dans un pays finalement pas si grand…). Nous passons la matinée à faire des provisions tout en profitant un peu de Wanaka et des berges le long du lac (lac Wanaka, si, si, ils sont quasi siamois ces deux lacs).

Pas le temps de faire le Rob Roy, à priori la plus belle des balades du coin, entre glaciers et cascades. On se rabat sur le Mont Iron, qui offre un très beau panorama sur la région nous a dit Thierry.
En pleine grimpette, nous entendons des petits pieds dévaler la pente à toute vitesse. Ce sont Rose et Leia ! Et évidemment leurs parents et petit frère sont juste derrière. On ne savait pas qu’ils allaient eux aussi faire cette marche aujourd’hui ! Ils ont changé leurs plans. Et on est bien contents de les revoir encore une fois. Encore des au revoir. Allez, cette fois c’est la bonne. Nous continuons à grimper et eux descendre.

Iron track est une petite promenade, accessible depuis le centre-ville. Compter une heure 30 pour 4,5 km. Mais ça grimpe raide quasi d’un bout à l’autre. Mieux vaut le savoir… En haut, la récompense est là. Très beau panorama, en effet, sur la ville, le lac, les vallées, les monts autour, et au loin, le fjord. Pendant longtemps la ville ne fut qu’un petit village particulièrement isolé, accessible uniquement par bateau. Mais depuis toujours on vante la beauté des lieux, et ce lac, “le plus beau au monde », au coeur des Alpes Néo-Zélandaises.



Une fois redescendus, nous faisons un petit détour par l’arbre dans l’eau (Wanaka Tree), l’un des symboles de la ville, pour la photo-souvenir obligatoire, puis nous filons vers les fjords…et traversons encore des paysages splendides.

Entre Wanaka et Queenstown, nous traversons la vallée de Cardrona. On se croirait une fois de plus dans le Seigneur des Anneaux, en pleine Terre du milieu (c’est notre sentiment en traversant ces paysages, et renseignements pris, c’est bien ici que furent tournées les scènes) .

Nous doublons Queenstown sans nous arrêter, nous demandant si nous avons fait le bon choix.
Nous nous arrêtons près de Te Anau, porte d’entrée aux fjords qu’on doit rejoindre le lendemain. Notre camping est top. Ce n’est pas du camping sauvage, mais presque. On est à la ferme, sur un grand terrain, et le patron nous accueille en nous donnant de la nourriture pour les animaux. Dans les champs autour, des lamas, des chèvres et des moutons qui adorent voir des petites filles venir leur donner à manger ! Trop Top !!
Le lendemain, 9 février, nous poursuivons notre route vers le Milford Sound.
Nous avons longuement hésité à pousser notre périple Néo-Zélandais jusque là…mais c’était dur pour moi d’y renoncer : on avait déjà renoncé à la côte Sud…alors je convaincs Geoffrey : “il parait que ce sont parmi les plus beaux fjords du monde” ! Il râle un peu en démarrant : Ca fait quand même un sacré, sacré détour, même si on a pas mal avancé la veille depuis Wanaka et puis le ciel est bien gris, est-ce que vraiment ça va valoir le coup ?
Mais quelle route ! Depuis Te Anau, 120 km à parcourir avant d’atteindre le Milford. 120 km de toute beauté. Les paysages se succèdent sans rien de lassant : les plaines fermières du début font place au bush (la lande locale), aux forêts, puis à des paysages de haute montagne, aux sommets de plus de 2000 mètres. Les lacs en offrent parfois un reflet hésitant. Sur les plateaux, des champs de blé attendent d’être moissonnés (hé oui nous sommes en été ici) puis font place à des marécages.
Nous poursuivons notre ascension. Nous longeons des torrents glaciaires. Et nous poursuivons notre montée. La pluie fait ruisseler la roche noire, créant des dizaines de cascades. Arrêt pour une, plus impressionnante que les autres, et pour que Geoffrey puisse apprécier pleinement l’environnement.


Nous parvenons bientôt au “Hommer Tunnel”, construit en 1953, à 945 mètres d’altitude. La circulation y est régulée et nous devons attendre. Des sortes de perroquets “vert sale” viennent nous saluer. Mais que font-ils ici ? Ils adorent ce qui brille, et le caoutchouc (!!!) et vu l’environnement hostile, ils sont attirés par les voitures (pneus et carrosserie, quel bonheur !). Ce sont des Kéas, des oiseaux endémiques protégés car vulnérables. Ils tirent leur nom de leur cri strident (Kéééé-aaaaa) :-))) Contents de les avoir vus ! Ils ne sont pas farouches en tout cas !
Et puis nous entrons dans le fameux tunnel, qui…descend (forcément, on n’a pas arrêté de monter, mais va bien falloir qu’on redescende vers la mer, maintenant : c’est au bord d’un bateau qu’on va l’explorer, le fjord !). 1,2 Km de descente, avec l’impression de pénétrer dans les mines de la Moria, le monde de Gimli, le nain dans le Seigneur des Anneaux. Peter Jackson ne pouvait décidément pas tourner son chef d’oeuvre ailleurs que dans ce pays…
A la sortie, nous nous retrouvons dans un paysage incroyable : la montagne noire forme un immense cirque d’où s’écoulent des dizaines de chutes d’eau. Magique. Geoffrey ne regrette déjà plus la route depuis longtemps…

Nous poursuivons la descente alors que la pluie se renforce. Ha…on va être trempés pour la croisière…on espère quand même que le brouillard ne sera pas de la partie. Ce serait dommage de ne rien voir, même si la route était belle…
Nous arrivons juste à temps pour avaler un morceau bien à l’abri dans notre van avant de nous jeter sous les trombes d’eau…Nous arrivons à l’embarcadère tout essoufflés et trempés… Il n’y a pas de brouillard, c’est déjà ça….
Nous partons donc sous la pluie…Et nous voici au sein du Milford Sound, le fjord le plus spectaculaire (et populaire) de Nouvelle-Zélande, au sein d’un des parcs naturels les plus grands au monde, le Fjordland National Park, Patrimoine Mondial de l’Unesco, forcément….
Initialement la région était recouverte par la mer. Le mouvement des plaques tectoniques ont fait ressortir la terre, puis des glaciers l’ont creusée. A la fonte des glaces, la mer a repris place, faisant naitre ce paysage incroyable de fjords.

Le mauvais temps ajoute encore du mystère au lieu, et nous sommes sous le charme complet de ce paysage en noir et blanc. Comme sur la route, la pluie a créé des dizaines et des dizaines de cascades qui descendes des sommets jusqu’aux eaux sombres du fjord.
Dès le départ, une magnifique cascade (Lady Bowen Fall, en l’honneur de la femme de Bowen) de plus de 160 mètres nous accueille.
Un vent fou chasse peu à peu les nuages, et la pluie se calme mais Eden a du mal à tenir debout sur le pont…
Des pics impressionnants plongent quasi à la verticale. Le plus célèbre, le Mitre Peak (qui ressemble à la mitre d’un évêque) atteint 1692 mètres !

Nous remontons sur plusieurs kilomètres l’avancée étroite de mer dans les montagnes, comme si l’océan avait ici griffé la terre profondément
En chemin, une colonie de phoques nous salue.

Un peu plus loin, clou de la croisière, le bateau de retourne, et s’approche au plus près d’une autre cascade : la Stirling Fall. Sur le pont, alors que nous avions enfin séché, nous ressentons le froid glacial de l’eau sur nous !

En retour, nous nous arrêtons à l’observatoire sous-marin : Initialement à vocation scientifique, il est désormais une halte fréquente pour la plupart des croisières, et nous n’y échappons pas. Mais le personnel est là pour nous faire apprécier et mettre en perspective ce que nous découvrons.. Flottant à la surface du fjord, il s’enfonce de plus de 10 mètres de profondeur, et nous permet d’observer la faune sous-marine exceptionnelle du fjord : ici on peut observer des espèces qui normalement ne vivent qu’à de très grandes profondeurs, comme ce corail noir (blanc en réalité), ces anémones de mer, ces moules géantes, ces poissons étranges…
Retour en surface, encore quelques minutes, et déjà nous retrouvons la terre ferme à regret, des étoiles plein les yeux. Le Milford restera l’un de nous souvenirs les plus marquants de Nouvelle-Zélande !

Retour sur la même route spectaculaire qu’à l’allée, nouvelle visite aux mines de la Moria, en montée cette fois…

Et puis envie de prolonger un peu le moment, pas envie de retour à la civilisation. Nous nous arrêtons en chemin, face à un champ de blé, les montagnes du Milford nous saluant au loin…

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2 réflexions sur « Nouvelle Zélande : Southern Alps et Fjordland »